Ce mardi, vous célébrez les 50 ans d’existence des UTL en Bretagne. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

50 ans d’existence, ça raconte la création de 48 UTL (Université du Temps Libre) en Bretagne. 1975, c’est quasiment l’année de création des UTL en France. Tout s’est fait progressivement. Elles se sont d’abord implantées dans les grandes villes, comme Rennes et Brest, là où il y a des universités. Car ce sont bien elles qui sont à l’origine de l’UTL. Mais c’est surtout dans les années 1990 que le mouvement s’est accéléré, notamment dans les villes moyennes.

L’âge moyen, c’est 74 ans. Près de 75 % de nos adhérents sont des femmes.

Pourquoi ces années 1990 ont-elles vu un boom de ces créations un peu partout en Bretagne ?

On ne l’explique pas vraiment. Les retraités ont déjà du temps libre en 1975 ; c’est la fin des Trente glorieuses. Mais, dans les années 1990, l’UTL va se diffuser un peu partout, jusqu’à atteindre 41 UTL en 2010 et 48 aujourd’hui. La dernière née est celle de Lannion, en 2018. En tout, nous sommes 23 800 adhérents en Bretagne. En 2020, il y a eu un creux à cause du covid mais aujourd’hui, nous avons plus d’adhérents qu’avant cette période. C’est simple, chaque année, nous avons entre 20 et 30 % d’adhésions nouvelles. Nous comptons 2 000 adhérents à Rennes et 1 7000 à Saint-Malo (35).

Ce sont des retraités qui ont du temps. L’âge moyen, c’est 74 ans. Près de 75 % de nos adhérents sont des femmes. On trouve beaucoup d’adhérents retraités de l’enseignement, des métiers de la santé, des anciens ingénieurs. Ce sont des personnes généralement passionnées de culture.

Qu’est-ce qui fait le succès de votre association ?

Je crois que c’est l’envie de se retrouver ensemble pour apprendre, pour entretenir une certaine curiosité, du savoir. Ce qui est vraiment important, c’est la rencontre. Nos adhérents aiment se retrouvent dans les conférences que nous organisons, les voyages et les ateliers que nous proposons. À l’UTL, on se connaît. Et puis, pour beaucoup de personnes, l’UTL, c’est la sortie culturelle de la semaine.

Au regard des évolutions technologiques (internet, intelligence artificielle…), les besoins de vos adhérents évoluent-ils ?

Avec le covid, nous avons senti ce besoin de connexion. Mais, très vite, nous nous sommes rendu compte que c’était contraire à l’esprit de l’UTL. L’esprit, c’est la convivialité, c’est de se retrouver ensemble. Si on est chez soi derrière son ordinateur à regarder en visio une conférence, franchement, pour ça, il y a certaines chaînes de télévision ou internet qui font ça très bien. Il n’y a pas besoin de l’UTL. Nous avons essayé, pour des raisons médicales, de mettre en place des ateliers en visio et nous nous sommes rendu compte que ça ne marchait pas.

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