Une trentaine de domiciles et sociétés ont été perquisitionnés ce 18 novembre dans le cadre de l’enquête ouverte par le Parquet National Financier sur des soupçons de corruption au détriment du groupe Altice, maison mère de SFR. Des perquisitions effectuées en Île-de-France, dans le Var et les Vosges, et en Corse.

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70 enquêteurs étaient mobilisés ce mardi 18 novembre pour cette opération judiciaire d’ampleur menée par l’Office Central de Lutte contre la Corruption et les Infractions Financières et Fiscales (OCLCIFF). Une opération qui s’inscrit dans le cadre de l’enquête sur un vaste système de corruption privée, d’escroquerie et de blanchiment en bande organisée, au détriment du groupe ALTICE, maison mère de SFR.

« Plusieurs perquisitions ont été effectuées simultanément visant 15 domiciles et 14 sociétés situés en Île-de-France, en Corse, dans le Var et dans les Vosges », indique le procureur de la République financier Jean-François Bohnert.

On ignore pour l’heure quelles sociétés ou domiciles insulaires ont fait l’objet de ces perquisitions.

Le parquet National Financier précise que le dispositif de corruption sur lequel porte cette enquête est particulièrement complexe et « s’appuierait sur un réseau de sociétés écrans interposées entre Altice et certains fournisseurs, ayant permis la surfacturation de prestations et de biens. Les fonds ainsi obtenus auraient ensuite alimenté des mécanismes de blanchiment impliquant des structures basées en France et à l’étranger, au profit des principaux instigateurs de ce système ».

Le PNF avait ouvert en septembre 2023 le volet français de cette enquête deux mois après l’arrestation par les autorités portugaises d’Armando Pereira, bras droit de l’homme d’affaires français Patrick Drahi, premier actionnaire d’Altice France.

L’opération menée ce 18 novembre 2025 s’est déroulée « grâce à une équipe commune d’enquête mise en place entre les autorités françaises et celles du Portugal », a précisé le PNF.

Cette vague de perquisitions a permis de « récupérer des éléments de preuve utiles à la poursuite des investigations », a souligné le procureur de la République financier Jean-François Bohnert, précisant que « plus de 14 millions d’euros » avaient été saisis sur des comptes bancaires, « ainsi que des véhicules et objets de luxe ».

avec AFP