En ce mardi soir 18 novembre au Stade Pierre-Mauroy plein à craquer, à Lille, la Tunisie et le Brésil se sont quittés sur un score de 1-1 lors d’un match amical riche en émotion et en intensité.

Les Aigles de Carthage réalisent la belle opération de ces « friendlies » Fifa en n’ayant pas tremblé face à ce qui reste probablement la meilleure équipe au monde.

La soirée a débuté en fanfare pour les Aigles de Carthage : dès la 23ᵉ minute, Hazem Mastouri trouve le chemin des filets après une belle action collective en contre-attaque, donnant l’avantage à la Tunisie. Les tribunes vibrent : les supporters tunisiens, nombreux à Lille, célèbrent ce but avec des fumigènes et des chants, montrant tout leur attachement à leur sélection.

Le Brésil, poussé par son effectif, notamment plusieurs stars du Real Madrid, réagit par orgueil dans la foulée. Vers la 43ᵉ minute, les hommes du vénérable Carlo Ancelotti (66 ans) obtiennent un penalty après un disputé recours à la VAR suite à une main fort discutable du défenseur tunisien, le numéro 6 Dylan Bronn qui défendait un corner.

Estevao se charge de la transformation pleine lucarne et égalise juste avant la pause, portant le score à 1-1. Frustrés de l’arbitrage (retour au penalty bien après la reprise du jeu), les hommes de Sami Trabelsi peuvent en réalité d’autant plus se féliciter de cette surprise des bookmakers que le score ne bougera plus.

 

Une seconde mi-temps sous tension

La seconde période est en revanche plus saccadée : le Brésil pousse pour prendre l’avantage, mais la Tunisie résiste bien, affichant une belle discipline tactique doublée d’un pressing constant sur le porteur de balle.

Les Brésiliens ont plusieurs opportunités, mais ne parviennent pas à déjouer la solidité défensive tunisienne. Sur la pelouse humide, plusieurs frappes brésiliennes sont dévissées et finissent dans les tribunes, à l’image de celles de Rodrygo et de Vinicius Junior qui pèchent par excès de confiance et pestent d’agacement.

Dans les dernières minutes, Estêvão manque un poteau une minute après la fin des prolongations (90+5’) qui aurait pu permettre au Brésil de l’emporter. Ce match nul est quoi qu’il en soit un excellent résultat pour la Tunisie, qui prouve à la veille de la CAN le mois prochain qu’elle peut rivaliser contre une sélection majeure.

Les Aigles réalisent en prime quelques « olés » salués par le public à l’occasion de quelques successions de passes réussies, notamment grâce à la technicité de Hannibal Mejbri qui a réussi son match. A l’inverse, même s’il réalise quelques parades, le gardien Aymen Dahmen est encore fébrile et aura concédé de nombreuses pertes de balle gratuites.

Pour le Brésil, c’est un avertissement avant le Mondial 2026 : malgré la domination technique, l’équipe peine à imposer sa supériorité dans un amical visiblement pas pris au sérieux par certains éléments de la « seleçao » qui n’aura donc dû son salut qu’à un penalty.