Les 16-25 ne se sentent pas assez écoutés par les politiques. Ils sont 84 % à être de cet avis, selon le baromètre annuel de l’éducation d’Apprentis d’Auteuil, réalisé auprès de 2 000 jeunes. Premier constat alarmant : deux tiers des jeunes se considèrent comme « citoyens sans voix », exclus du débat public. Un chiffre qui monte jusqu’à 72 % parmi les ruraux. Ils sont jusqu’à 83 % à considérer leurs décideurs « déconnectés de leur réalité » et trois sur quatre à trouver qu’ils seraient justement mieux représentés… par un jeune !

L’école déçoit

Principal lieu d’apprentissage de la citoyenneté, l’école est considérée par 74 % des jeunes comme les préparant bien à l’engagement. 71 % des 16-25 ans pensent qu’elle est la structure où leur avis compte le plus, devant les médias (50 %), et les élus (45 %). Deux jeunes sur cinq déclarent pourtant s’exprimer dans leurs établissements scolaires sans se sentir écoutés.

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Les réseaux sociaux sont également motif de déception pour les jeunes. Si la moitié d’entre eux utilisent les plateformes pour exprimer leur opinion, les trois quarts jugent que ce qui y est exprimé est trop souvent ignoré par les responsables politiques. Ils sont 77 % à estimer que les échanges en ligne finissent par se transformer en débats stériles ou en clash.

Le baromètre offre un motif de réjouissance : huit jeunes sur dix souhaitent s’impliquer davantage dans les sujets liés à la jeunesse et à son futur. Forte de ce constat, la Fondation Apprentis d’Auteuil souhaite porter plusieurs propositions auprès des décideurs politiques. En particulier la création d’espaces d’expression pour les jeunes dans les écoles ou les maisons d’enfants. La Fondation veut également garantir l’expression des plus vulnérables comme les jeunes précaires en situation de handicap.