Publié le
1 janv. 2025 à 15h01
Avec près de 53 000 étudiants, Nancy est une ville dynamique et festive avec plus de 500 établissements de nuit : bars, restaurants ou encore discothèques.
Pour permettre que la fête soit toujours un moment heureux, serein et respectueux, la Ville de Nancy adopte une charte de la vie nocturne. Un projet lancé en 2019 sous l’ancienne mandature avant d’être stoppé par l’épidémie de COVID.
Signée par la municipalité, la préfecture de Meurthe-et-Moselle et les établissements ouverts la nuit, cette charte va entraîner des changements pour les clients.
Des mesures pour lutter contre l’alcoolisme et l’insécurité routière
Construite conjointement avec les gérants des établissements nocturnes de Nancy, cette charte prévoit plusieurs règles pour lutter contre l’alcoolisme et l’insécurité routière.
Si le document rappelle des articles du code de la santé publique, comme refuser de servir de l’alcool à une personne en état d’ébriété ou ne pas vendre de l’alcool à crédit, les établissements signataires de la charte s’engagent à prendre des mesures supplémentaires :
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- proposer deux boissons non alcoolisées lorsque la consommation d’une boisson alcoolisée est comprise dans le droit d’entrée ;
- toute sortie de discothèque, sauf exception, sera considérée comme définitive ;
- le dépôt des vêtements et effets de la clientèle au vestiaire pourra être exigé pour diminuer les risques d’introduction d’armes, d’alcool et les vols ;
- habituer les jeunes à consommer des boissons non alcoolisées en pratiquant un tarif préférentiel, en organisant des soirées sans alcool ou attribuer des badges pour obtenir des boissons sans alcool à coût réduit ;
- proposer aucune boisson alcoolisée gratuite ;
- ne plus servir d’alcool 30 minutes avant la fermeture de l’établissement (1h30 avant la fermeture pour les discothèques) ;
- proposer une boisson chaude ou sans alcool et des aliments solides aux clients pendant la dernière heure d’ouverture.
Du personnel formé pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles
Une attention particulière est également portée à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS). La charte prévoit que le personnel des établissements signataires soit sensibilisé et formé pour identifier ces actes.
Des actions seront aussi mises en place « visant à prévenir et identifier les VSS au sein des établissements » : expression ou mots codés pour aider les victimes, affiches explicites, identifications par le personnel de situations à risques, etc.
Enfin, un volet de la charte de la vie nocturne est consacré à la lutte contre les nuisances sonores pour respecter la tranquillité du voisinage. Les gérants de bars et discothèques devront ainsi veiller à éviter que le bruit ne sorte de l’établissement ou à limiter celui provoqué par la clientèle présente à l’extérieur.
Plus de 500 établissements de nuit concernés par cette charte
Sur toute la ville de Nancy, 537 établissements sont concernés par cette charte de la vie nocturne :
- 231 établissements licence 4 (qui permet l’activité bar-restauration-vente à emporter), dont 222 qui peuvent ouvrir jusqu’à 2h du matin, 3 jusqu’à 4h en semaine et 5h le week-end, et 6 discothèques pouvant ouvrir jusqu’à 7h du matin ;
- 306 établissements licences restaurant qui peuvent ouvrir jusqu’à 2h du matin et servir de l’alcool uniquement avec des repas.
À date, « plus de la moitié des établissements » ont signé la charte selon Thibaut Sauvageot, gérant de plusieurs bars à Nancy et représentant de l’Umih 54 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie).
Vous pouvez consulter cette charte de la vie nocturne en cliquant ici.
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