« L’aéroport de Nantes bientôt accessible en train : et celui de Brest-Guipavas ? » C’est la question que pose Christian Guyonvarc’h, conseiller régional de Bretagne UDB (Union démocratique bretonne), ce vendredi 25 avril 2025. « Si le train est à préférer à l’avion pour des raisons écologiques, le transport aérien demeure la solution la plus pratique pour les déplacements longue distance, en particulier dans le domaine professionnel, universitaire et scientifique », commence l’élu.
« Pour un aménagement équilibré du territoire breton, deux aéroports existants sont à conforter en Bretagne : celui de Nantes, qui propose 95 liaisons commerciales sans escale à l’international et représente ainsi une véritable alternative à Roissy, Orly et Beauvais, et celui de Brest-Guipavas, qui répond à la situation périphérique de l’ouest breton », estime-t-il.
Le conseil régional UDB Christian Guyonvarc’h estime urgent de lancer une étude sur la possibilité de voir le train arriver à l’aéroport de Brest Bretagne. (Photo d’archives Le Télégramme/François Destoc)« Il est grand temps d’ouvrir un débat public »
« La concertation publique qui va se dérouler en Loire-Atlantique du 5 mai au 15 juin en vue de rendre l’aéroport de Nantes accessible en train à partir de 2030 ne sera pas sans conséquence pour l’aéroport de Brest-Guipavas. Il est grand temps d’ouvrir un débat public sur les enjeux d’une connexion de l’aéroport de Brest-Guipavas au réseau ferroviaire ».
C’est-à-dire « répondre au nouvel avantage concurrentiel dont disposera l’aéroport de Nantes à partir de 2030 et à l’attractivité renforcée qui en résultera pour cet équipement dans les territoires traversés par la ligne ferroviaire Quimper-Nantes ; apporter une alternative au transport routier, en particulier pour la clientèle potentielle du sud du Finistère après la fermeture de l’aéroport de Quimper à l’aviation commerciale. Et par la même occasion, électrifier et doubler enfin les voies entre Landerneau et Quimper. Car il n’existe pas en France un autre département aussi peuplé que le Finistère où il soit aussi difficile de se déplacer en train ».
Christian Guyonvarc’h connaît le contexte économique mais il juge que « retarder davantage le lancement des études financières et techniques pour une connexion de Brest-Guipavas au réseau ferroviaire sur les deux axes est-ouest et nord-sud aurait pour conséquence de réduire le périmètre d’attraction de cet équipement et de le fragiliser ».