Déborah Pardo, scientifique marseillaise installée sur la côte Bleue, conférencière, docteure en écologie des populations et administratrice du Parc national des calanques a fait une rencontre déterminante, qui a bouleversé sa façon de penser et d’appréhender le vivant et les animaux.
Lors d’expéditions en Antarctique, elle est allée à la rencontre des albatros dont l’envergure peut atteindre 3,50 m, des « vastes oiseaux des mers », dépeints par Charles Baudelaire dans le recueil Les Fleurs du Mal. Dès lors, la jeune femme a posé, un regard singulier et différent sur le monde et la protection de la planète. Elle signe un premier livre Déployer sa vie comme un albatros aux éditions Tana. Un essai dense, fruit de ses recherches, à la pensée complexe et exigeante, où la jeune femme donne des pistes pour s’engager tout simplement.
Avant d’évoquer votre livre « Déployer sa vie comme un Albatros » paru aux éditions Tana, peut-on revenir sur votre parcours ?
Je suis Marseillaise. Mes parents sont arrivés en France, mon père d’Égypte, ma mère d’Algérie, avec rien. Les valeurs familiales ont été fortement marquées par cette histoire, même si mon frère et moi, nous n’avons manqué de rien et avons toujours eu un grand respect du monde vivant. J’avais beaucoup de fascination pour ce qui nous entoure. Il y avait cette curiosité insatiable qui ne m’a jamais quitté. Je suis allée au plus haut niveau d’études en décrochant un financement de thèse sur les albatros des îles Crozet et Kerguelen.