Ils sont tous là… Ses partisans, arrivés très en avance pour s’assurer une place tant l’affluence est forte. La conseillère régionale Irène Weiss (LR), qui distribue la parole. Deux représentants des “Jeunes avec Vetter” et de la diversité ; les membres du “XV de Strasbourg”, l’équipe de la société civile chargée de phosphorer sur le futur projet ; les maires alliés, témoins d’une droite alsacienne – et même lyonnaise — qui s’organise pour bouter les écologistes hors de Strasbourg et faire gagner son poulain.

À l’Aubette, ce mardi soir 18 novembre, il n’est guère que Jean-Philippe Vetter, candidat (LR) aux municipales de mars 2026, qui s’est fait attendre, ne montant sur scène sous les vivats qu’à 21 h bien sonnées.

« Toutes les grandes réussites sont collectives »

Celui qui aime filer la métaphore sportive et rappeler que « toutes les grandes réussites sont collectives » a laissé son équipe chauffer la salle. Au gré de deux tables rondes ; puis d’un discours de Nicolas Matt (Renaissance), qui l’a rejoint dès septembre « par fidélité à Strasbourg » et a eu droit à un temps de parole à la mesure de son ego sacrifié. L’occasion de dire tout le mal qu’il pense des sortants, « responsables d’une double faillite démocratique et financière » à laquelle seule « l’union de tous les talents » saura mettre un terme.

On ne gère pas une ville du haut de son piédestal ou de son génie solitaire

Jean-Philippe Vetter

Sur ce terrain parfaitement préparé où chacun savait à quel poste jouer (économie, culture, sécurité…), Jean-Philippe Vetter n’a plus eu qu’à dérouler son « Discours du 18 novembre » et à marquer quelques buts, en débordant le plus souvent par la droite, quitte à flirter parfois avec les lignes. « Tout commence ici, avec vous. On ne gère pas une ville du haut de son piédestal ou de son génie solitaire », assure-t-il, tandis que s’affichent sur fond bleu l’alpha et l’oméga de son futur programme. S’il faudra attendre janvier pour le détail, la priorité absolue sera au retour de « l’ordre républicain ».

Une « préférence républicaine » assumée

Face à « l’insécurité, aux communautarismes et aux incivilités » ; face au « grand emprunt devenu grand impôt » et à ceux qui ont « semé le désordre dans les rues, les comptes de Strasbourg et ses valeurs », Jean-Philippe Vetter veut rassurer. S’il est élu, il fera de la sécurité « une réelle priorité » ; mettra en place « un code de la rue » et un « plan de lutte contre les comportements dangereux » ; signera d’entrée « un arrêté anti-mendicité ». Il ne tolérera plus « les slogans de haine qui s’affichent impunément dans les manifestations » et sera intransigeant face à l’antisémitisme, « qui n’est pas une opinion, mais un délit pénal », clame-t-il sous des tonnerres d’applaudissements. Il veut « responsabiliser les parents » et assume de conditionner les aides au logement, à la cantine et au transport, au nom d’une « préférence républicaine ».

Rallumage de l’éclairage public et de la cathédrale ; rappel du « vrai coût des services publics » ; priorité « au sport », mais aussi « aux seniors » à qui il proposera « des abonnements tram + bus à 1 €»… « Jean-Philippe » déroule devant un public conquis, en passant par l’écologie pour renvoyer la balle au centre.

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Idéalement, il voudrait maintenant voir la tête de Pierre Jakubowicz (Horizons) « se libérer du carcan des états-majors parisiens » et surgir pour marquer le dernier but. Celui de la victoire ? Porté par le sondage de cet été, Jean-Philippe Vetter veut y croire. Convaincu qu’il y a « un chemin naturel pour que les deux démarches convergent », il appelle l’élu Horizons – applaudi à sa demande, même si cela n’a pas suffi à le faire apparaître — à « faire sa part du chemin » et à rejoindre son équipe. « Tu es le bienvenu chez toi ! » l’assure-t-il à un peu plus de cent jours du premier tour. Mais le mercato est encore long.