Le joueur de 23 ans a invoqué une « mystérieuse boîte TikTok » pour expliquer la situation, provoquant l’étonnement de Rudi Völler et Julian Nagelsmann, tandis que la Fédération allemande de football (DFB) s’efforçait de clarifier la situation. La polémique a éclaté quelques heures seulement avant le match de qualification crucial de l’Allemagne.
Adeyemi condamné à une amende de 450 000 € pour possession d’armes illégales
Selon Bild, l’ailier vedette de Dortmund, Karim Adeyemi, a écopé d’une amende astronomique de 450 000 € après que le parquet a confirmé qu’il était en possession illégale d’un poing américain et d’un pistolet paralysant, des armes prohibées par la loi allemande. D’après le parquet, une peine de « 60 amendes journalières de 7 500 € chacune » est devenue exécutoire le 30 octobre, l’affaire étant traitée par le tribunal de district de Wetter.
L’affaire a éclaté peu avant le match crucial de qualification pour la Coupe du Monde entre l’Allemagne et la Slovaquie, prenant de court la DFB et le Borussia Dortmund. Selon BILD, Adeyemi n’a pas informé la fédération dans un premier temps, qui a donc appris sa condamnation par les médias. D’après son avocat, les objets provenaient d’une « mystérieuse boîte commandée sur TikTok », une affirmation qu’Adeyemi aurait tenté d’expliquer lors de discussions internes.
Bien que figurant dans le groupe, Adeyemi n’a pas joué lors de la victoire 6-0 de l’Allemagne contre la Slovaquie, un match marqué par la polémique. La star du BVB, auteur de six passes décisives cette saison toutes compétitions confondues, s’est soudainement retrouvée au cœur d’un scandale extra-sportif pendant une période internationale décisive.
Le directeur sportif de la DFB, Rudi Völler, a admis que la fédération n’était absolument pas au courant de l’affaire avant d’être contacté par le directeur sportif du Borussia Dortmund, Lars Ricken. Völler a déclaré à ZDF : « Oui, bien sûr, nous n’étions pas au courant. Le lendemain du match au Luxembourg, Lars Ricken m’a appelé pour me l’annoncer. Lui non plus n’était pas au courant de tout. Julian et moi avons alors pris Karim à part. Nous voulions entendre sa version des faits. Il a ensuite tenté de nous l’expliquer, plus ou moins. »
Tout en refusant de donner plus de détails, Völler a souligné que l’équipe nationale devait trouver un équilibre entre responsabilité et recul. Il a ajouté : « Nous avons toujours le sentiment que le jeune homme progresse exceptionnellement bien en équipe nationale. Nous vivons aussi, en Allemagne, dans une époque où la culture de l’indignation est très présente… Tout le monde est toujours prompt à se plaindre, et je ne veux pas minimiser la chose. C’est naïf, voire stupide, peu importe comment on l’appelle. »
Le sélectionneur Nagelsmann a partagé ce sentiment, tout en soulignant à quel point la situation était perturbatrice, compte tenu du moment. Lors de la conférence de presse d’avant-match, il a déclaré : « Rudi et moi avons discuté avec lui. Cette affaire me fait perdre du temps et de l’énergie avant un match aussi important. Nous y reviendrons après la rencontre… Je ne ferai aucun autre commentaire. »