DÉCRYPTAGE – Face à la menace russe, l’Union européenne entend réduire de 45 à 3 jours maximum les délais d’autorisation pour faire circuler troupes et équipements à travers le continent.
Le sabotage le week-end dernier de la ligne de chemin de fer Varsovie-Lublin, imputé à la Russie par le gouvernement polonais, illustre l’importance stratégique des infrastructures dans la guerre. Varsovie a annoncé le déploiement de 10 000 soldats pour protéger les siennes, dont cet axe ferroviaire crucial pour le soutien à l’Ukraine, emprunté par plus de 100 trains par jour. « L’infanterie remporte des batailles, mais c’est la logistique qui gagne les guerres », a rappelé mercredi le commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, citant une phrase du général américain John Pershing pendant la Première Guerre mondiale.
L’Union européenne entend combler ses failles en la matière, identifiées depuis longtemps. La Commission a présenté mercredi un projet de réglementation sur la mobilité militaire destiné à simplifier les procédures et à moderniser les infrastructures clés. Un « Schengen militaire » pour « supprimer les barrières administratives et faciliter les déploiements…
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