Dans un message posté sur son profil Facebook, le musicien Florian Baron, annonçait, mardi, que les obsèques d’Erik Marchand se dérouleraient ce vendredi 21 novembre 2025, à Poullaouen, commune où il résidait. « L’onde de choc continue de secouer mon corps et mes pensées ! Combien sommes-nous à être esseulés par le départ d’Erik », lançait-il dans un très bel hommage au musicien qu’il a longuement côtoyé.
Cérémonie laïque à 14 h 30
Selon le photographe Éric Legret, qui documente l’actualité musicale bretonne depuis près de trente ans, c’est l’association Drom qui organisera la cérémonie de vendredi avec la compagne du musicien décédé le 30 octobre en Roumanie. Cette association avait été créée en 2001 par Erik Marchand et Gaby Kerdoncuff pour œuvrer à la promotion et à la transmission des cultures populaires de tradition orale et de la musique modale.
Une cérémonie laïque est prévue à 14 h 30, à la salle Amzer Zo de Poullaouen, et une déambulation suivra jusqu’au cimetière, avant un retour à la salle des fêtes pour un pot. « Il est prévu que Drom organise un événement artistique de plus grande ampleur en sa mémoire en début d’année prochaine », signale Éric Legret.
« Il va sûrement y avoir pas mal de chanteurs et musiciens »
Pour Éric Legret, il est probable que de très nombreux musiciens auront à cœur de venir saluer une dernière fois Erik Marchand. « Il va sûrement y avoir pas mal de chanteurs et musiciens et il n’est pas exclu qu’un hommage spontané lui soit rendu. » Le photographe souligne qu’avec le départ d’Erik Marchand et Soïg Sibéril, cette année, « ce sont deux monuments de la musique et de la culture bretonne qui s’en sont allés. Tous deux avaient évolué au sein de la formation mythique Gwerz, une véritable référence culturelle. Beaucoup d’artistes se sont nourris de cette démarche », précise-t-il.
La KBA, un « formidable condensé » du travail d’Erik Marchand
Il ajoute qu’Erik Marchand a toujours été très présent dans le domaine de la transmission, la Kreiz Breizh Akademi (KBA) qu’il a créée en étant sans doute le plus bel exemple. « On retrouve énormément de musiciens étant passés par là dans beaucoup de groupes actuels de la scène bretonne, assure-t-il. Tout son travail autour de la musique modale a été intégré par ces jeunes musiciens. C’est le plus bel hommage qu’on puisse lui rendre ! ».
Éric Legret, qui connaissait Erik Marchand depuis 1998 et qui a réalisé toutes les photos de la Kreiz Breizh Akademi depuis le début, rappelle que la onzième promotion de la KBA, « Mémé K7 », actuellement en tournée, constitue « un formidable condensé de ce travail mené par Erik Marchand. C’est sans doute ce qui fait que la musique bretonne, nourrie par d’autres influences, va perdurer », estime-t-il.