Allez-vous subir une augmentation de la taxe foncière plus importante que prévu en 2026 ? En tout cas supérieure à la simple revalorisation des bases locatives en fonction de l’inflation ou de la hausse des taux décidée par votre commune. Comme « Le Parisien » – « Aujourd’hui en France » l’a révélé ce mardi 18 novembre, quelque 7,4 millions de contribuables vont payer en moyenne 63 euros de plus en 2026 en raison d’une revalorisation d’autorité de la valeur locative du bien par Bercy.

La raison ? Dans ces logements, au moins un des six éléments de confort (raccordement à l’eau, à l’électricité, présence d’une baignoire ou d’une douche, d’un WC, d’un lavabo et d’un chauffage ou d’un climatiseur) − qui ajoutent des mètres carrés à la surface du bien − ne figure pas dans les données de la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Or elle estime qu’en 2026, ils sont désormais équipés de tous ces éléments.

Problème, lorsque vous recevez votre avis de taxe foncière (ou de taxe d’habitation sur les résidences secondaires), la base locative du logement apparaît bien sur le document. Mais pas la façon dont elle est calculée : ni la surface au sol, ni les mètres carrés forfaitaires liés au confort (2 m2 pour l’électricité, 5 m2 pour une baignoire 5 m2…), ni les coefficients de pondération en fonction du standing du logement (il y a 8 niveaux de « bien très luxueux » à « bien très médiocre »)…

Alors comment savoir si tout a été déclaré dans les règles – parfois bien avant que vous deveniez propriétaire du logement – et si vous êtes bien dans les clous ?

Demandez l’imprimé 6675-M

Il existe une méthode tout à fait légale mais un brin fastidieuse et chronophage pour le savoir avant même de recevoir son avis de taxe foncière 2026 à la fin de l’été prochain. Dès maintenant, vous pouvez ainsi demander au fisc – via la messagerie de votre espace personnel sur impots.gouv.fr ou dans votre centre des impôts – l’imprimé 6675-M.

Ce document contient tous les éléments ayant servi au calcul de la valeur locative cadastrale : la surface au sol, l’affectation du bien, l’environnement du quartier et… la liste des fameux éléments de confort pris en compte.

Vous pourrez ainsi savoir si le propriétaire précédent ou vous-même avez déclaré en bonne et due forme les aménagements effectués au fil des années.

Attention, l’ajout d’éléments de confort (douche, chauffage…) jusqu’ici oublié fait certes augmenter la surface servant au calcul de la valeur locative. Mais cela peut aussi faire basculer votre logement dans la catégorie supérieure – parmi les huit catégories citées plus haut – faisant encore grimper un peu plus la facture finale…

Pour éviter les mauvaises surprises avec le fisc, sachez que toute construction ou travaux d’amélioration de son logement doit normalement être déclarée par le biais du formulaire « H1 » pour les maisons et « H2 » pour les appartements.