Jordan Bardella et Patrick Cohen dans «C à vous» sur France 5
Captures d’écran

L’homme politique était l’invité du programme présenté par Anne-Élisabeth Lemoine, à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Ce que veulent les Français, paru aux éditions Fayard.

L’ambiance était électrique sur le plateau de «C à vous»  ce mercredi 19 novembre. Et pour cause, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, était l’invité du programme sur France 5. L’occasion pour l’homme politique de présenter son dernier livre, Ce que veulent les Français, paru aux éditions Fayard.

Une œuvre qui lui a permis de se livrer «avec le cœur» aux Français, selon ses propres mots. Le député européen se sent aujourd’hui plus proche du peuple, et s’estime capable de les représenter, du moins plus que d’autres personnalités politiques. «Je fais de la politique depuis plus de dix ans, je commence à avoir un peu d’expérience, et j’ai le sentiment que les responsables politiques n’écoutent plus les Français. De par mon parcours, je n’ai pas fait les grandes écoles et ça m’est souvent reproché, je pense avoir gardé…», a-t-il déclaré avant d’être interrompu par Patrick Cohen .


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«Vous n’avez pas travaillé non plus, en dehors de la politique», a alors fait remarquer le chroniqueur. La réaction de l’intéressé ne s’est pas fait attendre. «Oui, enfin je n’ai pas honte d’avoir fait de la politique, d’avoir été élu parlementaire à l’âge de 23 ans», s’est-il exclamé, avant d’être à nouveau coupé.

«Ce n’est pas une honte, mais comme vous célébrez la France du travail…», est intervenu le journaliste. Agacé, Jordan Bardella a rétorqué : «Oui, enfin je ne fais pas du dessin la journée monsieur Cohen. Vous, vous n’avez fait que du journalisme ?» Et Patrick Cohen d’acquiescer. «Bon, il se trouve que vous passez vos journées à commenter ce que je fais. Moi je fais, vous, vous commentez donc je pourrais vous former le même reproche», a donc poursuivi l’homme politique.

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Il faut dire que ce n’est la première fois que Patrick Cohen rencontre des difficultés avec un membre du Rassemblement national invité dans «C à vous». Déjà en mars dernier, alors que l’équipe d’Anne-Élisabeth Lemoine recevait Jean-Philippe Tanguy, un désaccord à propos d’un sondage Ipsos avait opposé les deux hommes.

«Le niveau de confiance des électeurs du RN dans la justice est de 28%, quand ceux du parti socialiste et de Renaissance approchent les 70%. On voit l’écart considérable dans la perception de la justice !», avait affirmé le chroniqueur. Le résultat n’avait pas convaincu l’homme politique qui avait exprimé son doute : «À vérifier». Mais c’est surtout quand Anne-Élisabeth Lemoine avait souligné la décision des juges de déclarer Marine Le Pen coupable dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires du RN que Jean-Philippe Tanguy s’était franchement énervé : «Mais quel rapport ? Quel rapport ? À partir du moment où vous faites appel, madame, vous retrouvez votre présomption d’innocence !»