La voix de Maneles M.G., jeune homme baraqué de 27 ans, chevrote encore quand il évoque celui qu’il appelle son « frère de cœur », Romain Schlick. Celui avec qui il a grandi dans le petit village de Laneuveville-en-Saulnois (Moselle), « la personne avec qui j’échangeais le plus et qui a laissé un énorme vide » depuis son décès, confie-t-il. « Dire quelques mots sur Romain » était primordial en préambule de sa déposition ce 19 novembre à la barre de cour criminelle de la Moselle.
Sur l’expédition dont son appartement a été cible au cours de la soirée du 13 juin 2020 par Matthieu N. et ses comparses, visant à « laver l’honneur » soi-disant bafoué de la compagne de ce dernier — voisine du 3e étage de l’immeuble où vit Maneles — et régler son problème de nuisances sonores, Maneles dit : « Si j’avais ouvert à des chiens qui avaient la rage, ç’aurait été la même chose. »