Elle n’apprécie guère : le ministère de la Culture « aurait dû être informé » de l’action en justice intentée par les sociétés publiques France Télévisions et Radio France contre les médias de la galaxie Bolloré, CNews, Europe 1 et le JDD, a estimé, mercredi 19 novembre 2025, la ministre Rachida Dati.

« Cette démarche n’avait en aucun cas été concertée et encore moins approuvée par les tutelles », a déclaré Mme Dati lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

Une absence de concertation

« En l’état du droit, c’est leur liberté d’avoir choisi de s’engager dans cette voie », mais « les tutelles auraient dû être informées, auraient pu être informées », a-t-elle jugé, invoquant le « respect de l’engagement des deniers publics dans cette procédure ».

Pour rappel France TV et Radio France ont séparément assigné les trois médias privés dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré auprès du tribunal des affaires économiques, pour « dénigrement », a appris l’AFP mardi 18 novembre, confirmant une information du Figaro.

Notre dossier « Audiovisuel public »

Cette offensive judiciaire intervient après plusieurs semaines de vives attaques menées par les médias de la galaxie Bolloré, qui accusent l’audiovisuel public de partialité en faveur de la gauche. La présidente de France TV a elle-même avancé que le groupe Bolloré voulait « la peau de l’audiovisuel public ».