Posted On 19 novembre 2025
Le cri du cœur des riverains dans les colonnes du Dauphiné Libéré résume le désespoir de tout un quartier, à La Poterne, où ils vivent un cauchemar depuis deux ans à côté d’un campement illégal de la communauté roms. Une illustration du chaos dans lequel l’incurie municipale plonge Grenoble.
DES RIVERAINS POUSSÉS À BOUT
Le tableau dressé par les voisins du campement, chemin Robespierre, est apocalyptique. Sophie et Paul, installés là depuis des décennies, racontent très fébriles la fin de leur tranquillité : « bruit », « cris », « insécurité », et une saleté repoussante. Les riverains doivent ramasser eux-mêmes « canettes, couches sales, préservatifs usagés » devant chez eux, sans parler de la prolifération des rats. Face à cette dégradation accélérée de leur cadre de vie, certains, la mort dans l’âme, envisagent de vendre et de fuir une ville devenue invivable.



À gauche, avant l’installation du squat (2022). Au centre, le bidonville filmé par le Dauphiné (vidéo à retrouver ici). À droite, après parution de l’article du DL il est désormais fermé avec bâches pour occulter la vue et surveillé par une camionnette garée devant le portail.
LE PING-PONG DE L’INACTION
On en a l’habitude : la machine administrative joue la montre pendant que les Grenoblois trinquent. Une ordonnance d’expulsion a été rendue par le tribunal le 30 novembre 2023, mais deux ans plus tard, rien n’a changé ! Comme à son habitude la municipalité Piolle a passé son temps à renvoyer la balle, mais maintenant que la presse s’en mêle elle évoque une réunion de « préparation au démantèlement » à venir ce mois-ci… Après avoir laissé pourrir la situation, ils font mine de se réveiller parce que les élections municipales approchent.
LA PROMESSE DE RÉQUISITIONS SE FAIT ET SE FERA ATTENDRE
« Je sais que le maire de Grenoble Éric Piolle a dit il y a quelques mois que des logements vacants seraient réquisitionnés pour celles et ceux qui en ont besoin, j’attends que cela soit mis en place » explique une riveraine. Malheureusement elle risque d’attendre encore longtemps : la réquisition est à mettre au rang de ces promesses maintes fois répétées et agitées et jamais mises en œuvre par les Verts/LFI. C’est une posture destinée à faire oublier que pendant ce temps, ils ne s’attaquent pas au stock de logements vacants du parc public, mobilisables facilement.
CES LOGEMENTS SOCIAUX VACANTS QUI POURRAIENT ÊTRE MOBILISÉES
Car pendant que des familles dorment dans des écoles ou occupent des bidonvilles, les élus Verts/LFI contrôlent par l’intermédiaire de Grenoble-Habitat et ACTIS, bailleurs présidés par les élus de leur bord Claus Habfast et Pierre Bejjaji, un parc immense de logements sociaux vacants. Sur les 6612 logements vides à Grenoble – un record national – de l’ordre de la moitié sont des HLM. Ces appartements pourraient héberger dignement les familles à la rue, mais le dogme et l’inefficacité priment sur l’action sociale réelle.
Evolution de la part de logements vacants à Grenoble.
DIDEROT : UNE DÉCENNIE DE NUISANCES
Le cas de La Poterne n’est malheureusement pas isolé. Le quartier Diderot subit le même sort depuis une décennie, avec un bidonville qui génère nuisances et trafics en tout genre. Récemment, le Tik Tokeur Guizmaths a filmé le dépeçage en règle des anciens locaux d’EDF voisins, rue Esclangon, où le métal et le cuivre sont pillés au vu et au su de tous. Les riverains, asphyxiés par les fumées de brûlage de câbles, ne pouvant même plus ouvrir leurs fenêtres.
Le squat quartier Diderot installé depuis près de 10 ans sous les fenêtres des riverains délaissés
LE SOUVENIR DE L’INCENDIE RICHARDSON
Nous avons un précédent tragique de la manière dont ces campements sauvages tolérés par la municipalité peuvent finir. En 2021, le camp de la rue des Alliés, installé sur un terrain municipal, avait été le théâtre du départ d’un incendie qui a ravagé l’entreprise Richardson voisine. Le risque existe bien sûr à La Poterne ou à Diderot, et la passivité des élus face à ces installation est dangereuse pour la sécurité des biens et des personnes.
3,1 MILLIONS D’EUROS EN FUMÉE POUR LE CONTRIBUABLE
Ce laisser-faire a un coût, et il est exorbitant. Pour l’incendie de Richardson, le contribuable grenoblois a dû régler une facture de 3,1 millions d’euros afin de couvrir les dégâts non pris en charge par les assurances. Comme l’a souligné Alain Carignon, le seul à s’insurger au Conseil Municipal, cette somme est le prix direct de l’immobilisme municipal face à l’occupation illégale de ses propres terrains. Une gestion (ou absence de gestion) calamiteuse qui vide les caisses de la ville.
Le spectaculaire incendie de Richardson… et ses conséquences pour les finances de la ville
LE FONDS DE COMMERCE DES MAFIAS
Il convient de rappeler que ces bidonvilles sont le terrain de jeu de filières mafieuses et de marchands de sommeil qui exploitent la misère humaine. Rue des Alliés, les occupants devaient payer des « loyers » de 500 euros à des réseaux organisés et c’est le non-paiement d’une famille qui a conduit le passeur « tenant » le camp à incendier son cabanon ! En refusant d’évacuer ces zones de non-droit, la municipalité d’Éric Piolle se rend complice de facto de ces systèmes d’extorsion.
En vendant le concept de ville « terre d’accueil inconditionnel » (ce qui n’existe nulle part), les élus Verts/LFI créent un appel d’air pour des populations vulnérables qui se retrouvent prises dans l’engrenage des filières de passeurs, ou fournissent une « chair à canon » malléable pour les trafiquants comme on en a encore eu le triste exemple très récemment avec ce jeune de 12 ans criblé de balles.
SQUATS EN TOUTE IMPUNITÉ POUR LES AMIS POLITIQUES
À côté de ces squats de la misère, on compte aussi à Grenoble les squats de l’ultra-gauche, choyée par la mairie puisque le Maire les considère comme étant de sa famille politique. Pendant que les riverains subissent, la municipalité déroule le tapis rouge aux occupants du 38 rue d’Alembert, leur offrant un bail de 40 ans pour une bouchée de pain (300 euros par mois pour 800m² !). Les lieux sont devenus la base arrière d’organisation des mouvances d’extrême-gauche les plus dures, avec l’argent du contribuable.
Le 38 d’Alembert, squat officiellement toléré et logé par la municipalité Piolle
LA BOBINE : LA CAPITULATION DE LA COLLECTIVITÉ
On peut aussi citer le 106 rue des Alliés, où la magnifique villa Kaminski classée patrimoine remarquable est squattée et dégradée par les anarchistes en toute impunité.
Ou la récente occupation de La Bobine qui illustre jusqu’à la caricature cette soumission aux squatteurs. Le repreneur désigné par la justice a dû jeter l’éponge face à l’occupation illégale des lieux par l’ultra-gauche. Signe de sa docilité, la ville a proposé aux occupants… de leur céder une autre salle municipale, la Salle Rouge, pour qu’ils continuent leurs activités !. La municipalité ne dirige plus rien : elle tente de négocier avec ceux qui bafouent la loi.
LA LOI DE LA JUNGLE GRENOBLOISE
Le message envoyé par la municipalité est tristement limpide : à Grenoble, c’est la loi de la jungle. Si vous respectez la loi, payez vos impôts et aspirez à la tranquillité, vous êtes abandonnés. Si vous occupez illégalement, dégradez ou menacez, vous êtes tolérés, voire accompagnés si vous comptez parmi les proches idéologiques des Verts/LFI. La trajectoire Piolle/Ruffin, c’est aussi cette décomposition de l’autorité publique, remplacée par le chaos et la violence sociale.