À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, ce jeudi, les collectifs Jamais Sans Toit, Hébergement en Danger et CCAS en lutte appellent enseignants et travailleurs sociaux à se mettre en grève.
Le mouvement veut alerter sur une situation jugée « alarmante » dans la métropole lyonnaise.
Selon les collectifs, 270 enfants dorment actuellement dehors dans l’agglomération et 14 000 personnes sont en demande d’hébergement d’urgence. Une mobilisation est prévue à 15h30 place Jean Macé, suivie d’un rassemblement à 17h30 devant l’Hôtel de Ville place de la Comédie, où les représentants seront reçus en délégation par la mairie puis par la préfecture.
Les enseignants et parents impliqués expliquent qu’ils mettent chaque soir des élèves en sécurité dans des écoles occupées. Vingt établissements seraient concernés, signe d’ »une mobilisation citoyenne qui ne faiblit pas ».
Les collectifs critiquent « une politique de la préfecture qui précarise les personnes à la rue ou mal-logées ». Ils mettent en cause les évacuations de squats, les fermetures de centres d’hébergement, la hausse des expulsions locatives et l’absence d’ouverture de places dans le cadre du plan hivernal : « Cela fait trois hivers qu’il n’est plus question d’ouvrir des places dans le cadre du Plan Froid », déplorent-ils.
Les nouveaux contrats de 3 mois dans le viseur
Les collectifs dénoncent également la mise en place de contrats d’hébergement de trois mois, renouvelables selon la « vulnérabilité » des personnes : « Ces contrats réévalueront la vulnérabilité des personnes accueillies avec pour conséquence la remise à la rue », affirme Hébergement en Danger, rappelant que « l’hébergement est pourtant un droit inconditionnel et continu ».
Les collectifs demandent notamment la fin des contrats d’hébergement de trois mois, la mise à l’abri immédiate de toutes les familles et enfants, la réquisition de bâtiments publics vacants, des moyens renforcés dans les écoles et structures sociales et une politique de protection de l’enfance à la hauteur des droits proclamés.