ENQUÊTE – À l’aune de la «grande transmission», qui va provoquer un transfert de patrimoine d’une ampleur inédite en France dans les 15 prochaines années, beaucoup de familles anticipent pour protéger au maximum leur héritage des impôts. Et ce, par des moyens divers et variés.
Le socialiste Pierre Joseph Proudhon ne disait-il pas, dans son ouvrage sur La théorie de l’impôt paru en 1860, que «la suspension de toute espèce de succession» serait «une attaque formelle à la famille, à l’organisation intime de la société» ? Ces craintes font toujours sens, 165 ans plus tard, dans un contexte où la disparition progressive de la génération du baby-boom – les personnes nées entre 1946 et 1964 – va déclencher un gigantesque transfert de richesses dans le monde entier. De quoi susciter l’envie de quelques élus, qui voient dans cette «grande transmission» une manne financière conséquente pour l’État, et encore plus importante s’il venait à augmenter les droits de succession. De l’autre côté, les parents et grands-parents sont nombreux à s’interroger sur ce qu’ils laisseront à leurs enfants. Certains sont même inquiets d’avoir économisé toute leur vie afin de bâtir un patrimoine qui risquerait de s’émietter au profit de tout un chacun.
«Il n’y a aucune raison légitime de dire…
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