L’armée de Tsahal frappe à Gaza et au Liban. La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé mercredi la mort de 27 personnes dans des bombardements israéliens à travers le territoire palestinien. L’armée israélienne a indiqué mener des frappes contre le Hamas en riposte à ce qu’elle a présenté comme une violation de la trêve. Israël accuse «plusieurs terroristes [d’avoir] ouvert le feu [mercredi] en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès».
Ces tirs n’ont fait aucun blessé mais constituent «une violation de l’accord de cessez-le-feu», précise un communiqué militaire, ajoutant qu’«en réponse [l’armée israélienne avait] commencé à frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza».
Ces frappes ont fait 12 morts dans la ville de Gaza, dont un couple et ses trois enfants a indiqué la Défense civile, organisme de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas et dont le porte-parole, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo en exhibant les corps de trois jeunes enfants dans un linceul. Ce dernier a également annoncé 10 morts dans la région de Khan Younès (sud de la bande de Gaza), parmi lesquels deux mineurs dont il n’a pas précisé l’âge.
Au lendemain d’un raid de Tsahal au Liban, l’aviation israélienne a une nouvelle fois visé le sud du pays. L’armée a assuré que ces attaques ciblaient «plusieurs infrastructures terroristes du Hezbollah». Présentées comme une «réponse aux tentatives illégales de l’organisation de se rétablir dans la région», les nouvelles opérations avaient été annoncées plus tôt dans la journée par le colonel Avichay Adraee, un porte-parole de Tsahal. Ce dernier avait appelé à l’évacuation immédiate des alentours de deux bâtiments occupés par le groupe islamiste, précisant leur localisation dans les villages de Deir Kifa et Chahour.
Selon un communiqué publié par Tsahal ce mercredi après-midi, les frappes ont visé deux localités du sud du pays. L’armée israélienne accuse le Hezbollah de mener des activités qui violent le cessez-le-feu et de chercher à reconstituer ses capacités militaires et d’aider le Hamas. Plus tôt ce mercredi, le ministère libanais de la Santé avait fait état d’un mort et 11 blessés lors d’une frappe israélienne contre un véhicule à Tir. De son côté, Israël a affirmé y avoir tué un membre du Hezbollah.
Mardi soir déjà, 13 personnes avaient été tuées par une frappe israélienne contre un camp de réfugiés palestiniens du sud du Liban. L’armée israélienne a affirmé avoir frappé un camp d’entraînement du Hamas. Le groupe islamiste a démenti, accusant l’armée israélienne de mentir en affirmant qu’il y entraîne des combattants et condamnant une «attaque barbare».
Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur en novembre 2024, à l’issue de plus d’un an d’hostilités entre Israël et le Hezbollah, l’armée israélienne continue de mener, avec l’aval tacite des Etats-Unis, des attaques régulières au Liban contre ce qu’elle présente comme des membres ou des installations du mouvement chiite, qu’elle accuse de chercher à reconstituer ses capacités militaires.
Le Hezbollah, allié de la République islamique d’Iran, a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël, et Washington a accru la pression ces dernières semaines sur les autorités libanaises pour qu’elles obtiennent son désarmement, ce que le mouvement islamiste refuse pour l’heure.
Mise à jour à 8 h 14 avec un bilan alourdi.