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Entretien
Célébrée pour son « autobiographie en mouvement », l’autrice britannique revient avec « Bleu d’août ». Un roman sur une pianiste virtuose, dans lequel on retrouve les leitmotivs qui font tout le charme de l’œuvre de Deborah Levy.
Temps de lecture : 5 min.
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Pour aller plus loin
En quelques années, les livres de Deborah Levy sont devenus un monde familier. Un lieu où l’on retourne avec un plaisir intact car on sait que l’on y trouvera une certaine volupté, l’évocation de quelques mets délicats, la présence d’objets raffinés, une attention à la beauté que la noirceur ambiante nous dissimule trop souvent. Les lecteurs français ont découvert l’autrice britannique – romancière, dramaturge et poétesse – avec la publication, en 2020, des deux premiers volumes de son « autobiographie en mouvement », « Ce que je ne veux pas savoir » et « le Coût de la vie » (Ed. du Sous-Sol), couronnés la même année du prix Femina étranger. Le charme de son écriture sensuelle et réflexive, intime et généreuse, admirablement restituée en français par sa traductrice Céline Leroy, a aussitôt opéré. Prolongé et renouvelé avec « Etat des lieux » (2021), dernier tome de la trilogie, ou avec « Hot Milk » (2024). Et encore une fois avec « Bleu d’août », roman qui vient tout juste de paraître. On y suit Elsa M. Anderson, pianiste virtuose de 34 ans. Quand le livre commence, la jeune femme vient de vivre un fiasco. Lors d’un concert à Vienne, alors qu’elle interprétait le Concerto pour piano n ° 2 de Rachmaninov, elle a perdu le fil et a fini par sortir de scène. Pourquoi ? Entre Athènes, Paris, Londres et un village de Sardaigne, Deborah Levy construit un jeu de pistes, sème des indices sous forme d’images récurrentes, d’échos. Très musical, par son thème et par sa composition même, « Bleu d’août », rythmé par des phrases qui reviennent comme des refrains, contient les leitmotivs propres à l’œuvre de Deborah Levy. En voici quelques-uns, commentés par la « maestra » en personne.
• Musique
J’écoute beaucoup de musique avant de commencer un livre, afin de trouver sa note, son humeur. Pour « Sous l’eau », par exemple, j’écoutais en boucle « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana. Le refrain, avec son « hello » mélancolique qui sonne presque comme un « goodbye », a donné le ton du roman. « Bleu d’août », je l’ai écrit en partie pendant la pandémie de Covid. J’avais l’impression d’être noyée sous les mots, toujours en quête de…
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