Par

Laetitia Soula

Publié le

20 nov. 2025 à 9h15

Quelles grandes orientations vont-elles guider l’action publique l’année prochaine ? Quelle marge de manœuvre les collectivités possèdent-elles concrètement ?

Voici ce qu’il s’est dégagé du conseil métropolitain de Toulon Provence Métropole (TPM), qui s’est déroulé le 17 novembre 2025 en Préfecture du Var, autour du rapport d’orientations budgétaires (ROB).

Faire des économies

Avant l’adoption du budget en décembre, le ROB permet aux élus d’avoir « une vision précise de la situation financière de la Métropole », et de fixer « les grandes lignes de l’action publique pour l’année à venir », indiquent les services de TPM.

Et en 2026, l’État demandera des efforts supplémentaires aux collectivités pour faire des économies, ce qui aura forcément un impact sur les finances locales, dû au désengagement de l’État.

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026 prévoit plus de 30 milliards d’euros de réduction du déficit, dont 5,3 milliards d’euros d’économies demandées aux collectivités, contre 2,2 milliards en 2025.

Les services de Toulon Provence Métropole (TPM)

Diminution de mesures compensatoires

« Par prudence », les recettes de fonctionnement 2026 sont anticipées comme « relativement stables » avec des taux de fiscalité inchangés et des bases d’imposition n’augmentant « que de 1 % ».

Cependant, des baisses de recettes sont attendues du fait de la diminution de certaines mesures compensatoires, qui étaient autant de « coups de pouce » de l’État.

Ainsi, les allocations compensatrices de l’État passent de 5,8 millions d’euros à 5,2 millions d’euros (-600 000 €).

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Les sigles du jargon étatique

Pour une meilleure appréhension des enjeux, un décryptage des sigles du jargon étatique s’impose. Par exemple ?

Des restrictions impactent le fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA). C’est un prélèvement sur les recettes de l’État qui constitue « la principale aide de l’État aux collectivités territoriales en matière d’investissement ».

Seulement, l’éligibilité des dépenses de fonctionnement à ce fonds de compensation pour la TVA est supprimée (-800 000 €).

Le Fonds national de Péréquation des ressources Intercommunales et Communales (FPIC), quant à lui, est un système qui permet une répartition plus égalitaire des ressources entre les collectivités défavorisées et celles faisant partie des plus « riches ». Ce fonds accuse une baisse « d’environ 600 000 € », avancent les services de TPM.

Des dépenses maîtrisées

TPM annonce des dépenses maîtrisées pour 2026, avec des charges générales qui demeureraient contenues, à hauteur de 117 millions d’euros (contre 115 M€ en 2025), et le maintien des subventions aux associations.

Si les charges de personnel sont en hausse (due à l’augmentation des cotisations retraite et URSSAF imposées par l’État), les subventions au réseau de transports le sont aussi.

Un niveau d’investissement « ambitieux »

Malgré les contraintes, la Métropole maintient un niveau d’investissement « ambitieux » (220 M€) dédié aux priorités telles que la mobilité, l’aménagement urbain, la transition écologique ou la modernisation des équipements publics.

Les dossiers structurants de TPM

Lors du rapport d’orientations budgétaires du 17 novembre 2025, Toulon Provence Métropole a validé des autorisations de programmes dans le cadre de dossiers structurants tels que :
-le Programme Local de l’Habitat,
-la rénovation de l’Opéra,
-la réhabilitation de la corniche Tamaris,
-le Pôle d’Échanges Multimodal d’Hyères,
-la création d’un Conservatoire à Six-Fours,
-des projets d’aménagement (Vallon du Soleil, Crestade, Brusc, Port des Oursinières, Villa Noailles, Place d’Armes, abords du quai Saint-Pierre),
-et le projet de la Maison Grand Site.

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