Par

Rédaction Lyon

Publié le

20 nov. 2025 à 9h51

L’avocat Me David Metaxas sera jugé le 3 mars 2026 par le tribunal correctionnel de Lyon pour les « blessures involontaires » qu’il avait causées à une jeune femme en roulant à une « vitesse excessive », des poursuites qui viennent s’ajouter aux accusations de « viols » et « agressions sexuelles » portées à son encontre par d’anciennes stagiaires.

Refus de se soumettre aux tests d’alcoolémie et de stupéfiants

L’avocat pénaliste du barreau de Lyon est en fait accusé d’avoir causé un accident de la route le 29 mars 2024 aux alentours de 5h du matin dans le 6e arrondissement de Lyon, au croisement de la rue de Créqui et du boulevard des Belges. Il avait blessé à cette occasion une femme, Laura X. Il avait ensuite refusé de se soumettre aux tests des policiers qui auraient permis de déterminer s’il conduisait, ou non, sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants.

L’homme de 49 ans sera ainsi jugé pour « blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas trois mois par conducteur de véhicule terrestre à moteur », « conduite d’un véhicule à une vitesse excessive » et « refus (…) de se soumettre aux analyses (…) en vue d’établir » s’il conduisait en ayant fait usage de stupéfiants ou sous l’empire de l’alcool.

Pas de dépaysement de l’affaire

À l’origine, ces délits routiers auraient dû être examinés en audience dite « de juge unique » par le tribunal correctionnel de Lyon le 20 décembre 2024. Mais le procès de David Metaxas a été renvoyé à plusieurs reprises – comme a pu le constater PressPepper – d’abord en mars 2025, puis en mai 2025 et enfin en octobre 2025 à la demande des différentes parties.

En dernier lieu, David Metaxas et son avocat Me Alain Jakubowicz avaient demandé un « dépaysement » du procès dans une autre juridiction que le tribunal judiciaire de Lyon. Cette pratique destinée à prévenir tout soupçon de conflits d’intérêts est autorisée quand l’un des protagonistes d’un procès – qu’il soit auteur ou victime d’infractions – connaît à titre personnel les magistrats amenés à se pencher sur son dossier.

« Le renvoi d’une affaire d’une juridiction à une autre peut être ordonné pour cause de sûreté publique par la chambre criminelle, mais seulement à la requête du procureur général près la Cour de cassation », prévoit précisément le code de procédure pénale.

Un « prévenu un peu particulier »

« Le renvoi peut également être ordonné, dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice, par la chambre criminelle. » Cela se fait « soit sur requête du procureur général près la Cour de cassation » ou bien « sur requête du procureur général près la cour d’appel dans le ressort de laquelle la juridiction saisie a son siège’, en l’occurrence la cour d’appel de Lyon. Le parquet général peut alors « agir d’initiative » ou « sur demande des parties » prenantes au procès.

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire

Lors de la dernière audience, le 20 octobre 2025, la procureure de la République avait proposé de renvoyer le procès devant une formation collégiale de trois magistrats, toujours à Lyon.

L’objectif était que « la juridiction soit un peu plus à l’aise pour juger » ce « prévenu un peu particulier », avait-elle expliqué. Une demande à laquelle avait fait droit le magistrat.

MJ et GF (PressPepper)

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.