« Non à la mise en sens unique de la rue Henri-Savignac. Vous voulez la guerre, vous l’aurez !!! Faites-le on brûlera toutes vos voitures et les engins de chantier ». Mais aussi des inscriptions visant directement le maire (UDI) de Meudon, Denis Larghero avec des menaces sur le thème « on sait ou t’habite » (sic)… Ce sont les messages en lettres rouges découvertes ce samedi 5 avril au matin, sur les portes et les murs de la direction des services techniques de la commune.
Des inscriptions qui visent donc explicitement un projet d’aménagement en cours, dans le cadre du plan vélo de Grand Paris Seine Ouest (GPSO). Lequel prévoit notamment une mise en sens unique descendant de la rue Henry-Savignac, de la route des Gardes vers la rue de la Verrerie, avec une vitesse limitée à 30 km/h et l’aménagement d’un sens cyclable montant, avec des séparateurs en béton pour protéger les cyclistes. Les travaux sont programmés jusqu’au 25 avril, avec d’ici-là d’importantes restrictions de circulation.
« Ces menaces sont symptomatiques du climat actuel. Je ne suis pas vraiment surpris. Être élu aujourd’hui c’est potentiellement se faire attaquer sur n’importe quel sujet, même un aménagement cyclable », déplore Denis Larghero avant de poursuivre : « La libération de la violence envers les élus est liée à ce que l’on peut voir à l’Assemblée nationale avec les comportements de certains députés. La violence verbale se propage. Elle est institutionnalisée et se diffuse ».
Les écrits découverts sur les murs reprochent également à la municipalité l’absence de discussion avec les habitants en amont des travaux, alors qu’une rencontre de quartier Meudon-sur-Seine était justement organisée ce samedi matin avec les riverains de la rue Henri-Savignac. « Nous avons abordé ce sujet mais aussi d’autres, avec des questions très pratiques des habitants, sans la moindre polémique », assure Denis Larghero qui portera plainte lundi matin pour les inscriptions menaçantes. Lesquelles ont été effacées, après les constatations policières.