REPORTAGE – Touchée par une attaque de drone en février, la centrale révèle des dégâts bien plus graves qu’annoncé : 70% de la membrane de protection est endommagée, exposant le site à de nouveaux risques sous le feu de la guerre.

Il est près de deux heures du matin quand l’explosion secoue le complexe nucléaire de Tchernobyl: 39 ans après la catastrophe qui a fait sauter le 4ème réacteur de la centrale nucléaire ukrainienne, Serhii s’est réveillé en sursaut, quand la détonation a retenti jusqu’au foyer où dorment les ouvriers lors de leur rotation sur le site. « On s’est précipités dehors, on n’a pas compris tout de suite qu’il s’agissait d’une attaque de drone », raconte-t-il. Une fois sur place, la scène semble irréelle sur ce lieu si protégé : la frappe a déclenché un incendie sur le dôme de protection du réacteur censé contenir les radiations du site détruit le 26 avril 1986.

Deux mois après l’attaque russe sur l’installation, le gouffre noir, béant au sommet de la structure, semble toiser les ouvriers qui s’activent sur le site. « Le trou fait environ 15 mètres carrés », précise l’ouvrier, la taille d’une chambre d’hôtel. La communauté internationale s’est émue de l’incident. Partout dans le monde…

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Le Figaro

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