La guerre informationnelle lancée par la Chine contre le Rafale après l’opération indienne Sindoor contre le Pakistan en mai dernier, n’est pas vraiment passée inaperçue aux Etats-Unis. Dans son rapport annuel transmis au Congrès le 18 novembre, la Commission d’examen économique et sécuritaire entre les États-Unis et la Chine consacre quelques paragraphes sur l’attaque informationnelle de Pékin contre les intérêts militaires et économiques de la France. D’une manière générale, ce rapport consiste à « surveiller, enquêter et rendre compte au Congrès des implications en matière de sécurité nationale des relations commerciales et économiques bilatérales » entre les États-Unis et la Chine.

La commission assure notamment que la Chine a « lancé une campagne de désinformation visant à entraver les ventes d’avions français Rafale au profit de ses propres J-35 (Shenyang J-35A, un avion de cinquième génération développé par AVIC, ndlr), en utilisant de faux comptes sur les réseaux sociaux pour diffuser des images générées par IA et des images de jeux vidéo montrant de prétendus ‘débris’ provenant des avions détruits par les systèmes d’armes chinois ». Pékin, qui souhaite proposer ses avions de combat à l’exportation, a tenté de trouver le moyen de discréditer le Rafale, qui est un concurrent sérieux sur un petit nombre de campagnes commerciales communes. Pour autant, l’Inde, un des pays les plus concernés par les performances opérationnelles du Rafale, a assuré à la France sa volonté d’acquérir de nouveaux avions de combat français.