Les partisans bulgares de la monnaie unique n’avaient pas besoin de ça. Un peu plus d’un mois avant l’entrée officielle de la Bulgarie dans la zone euro, et alors que ses détracteurs semblaient avoir déjà rendu les armes, une décision de la Cour constitutionnelle relance le débat. “Le référendum demandé par le président Roumen Radev revient à l’ordre du jour”, titrait ainsi le journal en ligne Mediapool, mercredi 19 novembre.
Mardi 18 octobre, la Cour constitutionnelle a jugé que le rejet de sa demande formulée au mois de mai était illégal. À l’époque, la présidente du Parlement bulgare, Natalia Kisselova, l’avait classée sans suite. Or, selon les juges constitutionnels, elle n’avait pas ce droit-là.
Radev avait à plusieurs reprises qualifié l’adoption de l’euro par la Bulgarie, prévue pour le 1er janvier, de “prématurée”. Le gouvernement actuel, dirigé par Rossen Jeliazkov, un ancien lieutenant de l’ex-Premier ministre conservateur Boïko Borissov, plaide en revanche pour l’introduction de la monnaie unique et bénéficie d’un consensus au Parlement sur cette question. Seul le parti prorusse Vazrajdané s’était fait l’avocat de la demande de Roumen Radev. À la suite de la décision des juges constitutionnels, Radev invite désormais les députés à remettre à l’ordre du jour la questio