Plusieurs élus démocrates ont appelé publiquement les militaires et agents du renseignement américains à refuser les «ordres illégaux» du gouvernement Trump. De quoi faire bondir le président américain.

Donald Trump a qualifié jeudi de «traîtres» des élus démocrates qui ont appelé publiquement les militaires et agents du renseignement américains à refuser les «ordres illégaux» de son gouvernement. Il a également évoqué «la peine de mort».

«Ceci est vraiment mauvais et dangereux pour notre pays», a écrit le président américain sur son réseau Truth Social en commentaire d’un article de presse consacré à cet appel lancé sur X par six élus démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat, ayant eux-mêmes servi dans l’armée ou les services de renseignement. «COMPORTEMENT SÉDITIEUX VENU DE TRAÎTRES!!! ENFERMEZ-LES???», a ajouté Donald Trump. Le président a par ailleurs évoqué «la peine de mort» concernant ces élus.


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Dans leur vidéo diffusée mardi, ces six démocrates estiment que «cette administration oppose nos militaires en uniforme et nos professionnels du renseignement aux citoyens américains».

«Vous pouvez refuser les ordres illégaux»

«Aujourd’hui, les menaces contre notre Constitution ne viennent pas seulement de l’étranger, mais aussi d’ici, chez nous», dénoncent ces élus, dont le sénateur Mark Kelly, un ancien membre de la marine américaine et astronaute de la Nasa, ou la sénatrice Elissa Slotkin, qui a servi pour la CIA en Irak. «Vous pouvez refuser les ordres illégaux», exhortent-ils.

Les élus démocrates ne précisent pas dans leur vidéo à quels ordres ils font référence, mais Donald Trump et son fidèle allié au Pentagone, le ministre Pete Hegseth, sont critiqués pour leur utilisation des forces armées, tant aux États-Unis qu’à l’étranger.

Le républicain a notamment ordonné le déploiement de la Garde nationale dans plusieurs villes démocrates, dont Los Angeles et Washington, contre l’avis des autorités locales. Les États-Unis ont également mené ces dernières semaines une vingtaine de frappes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu’ils accusent – sans présenter de preuves – de transporter de la drogue, faisant au moins 83 victimes.