En installant une centaine de personnes à la rue dans le gymnase Armand-Coidelle, rue Lafayette, à Nantes, mercredi après-midi 19 novembre, le Dal (Droit au logement) et le Collectif des oubliés du 115 voulaient attirer l’attention des pouvoirs publics sur le sort de ces trop nombreuses personnes qui dorment dehors. Le message a porté ses fruits.

Des élus de la majorité nantaise sont allés sur place. « Tard dans la soirée de mercredi, rapporte Simon Le Her, du Dal, l’ensemble des sans-logis ont été orientés vers des hôtels, pour une quarantaine d’entre eux. Les autres personnes, une soixantaine, étant accueillies au gymnase Émile-Maurice, où la Croix-Rouge a monté un dispositif d’hébergement d’urgence. » Ce même gymnase est parfois utilisé, notamment, lorsque les plans Grand froid sont actionnés.

« Défaillances de l’État »

La Ville indique qu’elle est mobilisée « pour trouver des solutions afin de loger des personnes qui sont, actuellement, accueillies au gymnase Émile-Maurice ».

Le Dal et le Collectif continuent de dénoncer « les défaillances de l’État, d’autant plus qu’il est propriétaire de bâtiments, comme l’ex-Man (Maison de l’administration nouvelle), équipée pour accueillir des sans-logis et qui pourrait être réquisitionné ».

Selon les militants du Droit au logement, près de 15 000 logements vides existeraient dans la métropole nantaise. Environ 3 500 personnes n’auraient pas de toit à Nantes.