Par Le Figaro avec AFP

Le 20 novembre 2025 à 17h28

Un nouveau médicament anti-obésité, disponible sous comprimé, s’est révélé efficace et sûr pour perdre du poids

Les actuels traitements agonistes du GLP-1, en indication d’obésité, ne sont disponibles qu’en solutions injectables. Un nouveau médicament de ce type, disponible sous comprimé, s’est révélé efficace et sûr pour perdre du poids, selon un essai clinique publié dans The Lancet.

Tandis que l’obésité touche un adulte sur cinq en France, l’arrivée récente de nouveaux médicaments révolutionnaires, les agonistes du GLP-1, a suscité un immense espoir. En mimant l’action d’une hormone (GLP-1) qui aide à réguler la glycémie et l’appétit, ces traitements, autrefois utilisés pour le seul diabète de type 2, se sont révélés très efficaces pour perdre du poids. Mais pour l’heure, ces traitements – tels Wegovy (Novo Nordisk) ou Mounjaro (Eli Lilly) – si indiqués pour le traitement de l’obésité, ne sont que disponibles sous forme de solutions injectables. Ils nécessitent une conservation au froid et peuvent provoquer des douleurs liées à l’injection. Or, un médicament anti-obésité de type GLP-1 proposé en comprimé, l’orforglipron du laboratoire américain Eli Lilly, se serait révélé particulièrement efficace, selon une étude publiée ce jeudi dans le Lancet. Administré chaque jour à des adultes obèses et diabétiques, en association avec des modifications de leur mode de vie, ce médicament entraîne une perte de poids plus importante par rapport au placebo.

Pour cet essai clinique, plus de 1500 adultes avec un indice de masse corporelle (IMC) de 27 kg/m2 ou plus et atteints de diabète de type 2, ont reçu soit un comprimé d’orforglipron, à des dosages de 6 mg, 12 mg ou 36 mg, ou un placebo, ainsi que des conseils visant à suivre un régime alimentaire sain et un niveau d’activité physique d’au moins 150 minutes par semaine. Après 72 semaines, soit environ 16 mois et demi, des réductions de poids et de taux de sucre dans le sang «significativement plus importantes» par rapport au placebo ont été démontrées avec les trois doses étudiées d’orforglipron, «avec un profil de sécurité similaire à celui des autres agonistes des récepteurs GLP-1», conclut l’étude.


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Un coût moindre

Dans le détail, les patients ayant reçu jusqu’à 6 mg d’orforglipron ont affiché une perte de poids moyenne de 5,5%, ceux ayant reçu 12 mg une perte de 7,8% et ceux ayant reçu 36 mg une perte de 10,5 %, tandis que le groupe placebo n’a perdu que 2,2%. Les effets indésirables étaient similaires à ceux observés avec d’autres médicaments GLP-1 (nausées, vomissements, constipation ou diarrhée survenant principalement lors de l’augmentation progressive des doses).

S’il était approuvé par l’agence américaine du médicament (FDA), l’orforglipron pourrait «être disponible en 2026 à un coût nettement inférieur à celui des injectables actuels», ce qui pourrait «favoriser une large prise en charge par les assurances, ouvrant ainsi l’accès au traitement pour tous», a déclaré Deborah Horn, médecin spécialiste de l’obésité au centre universitaire de la santé UTHealth Houston et principale autrice de l’étude.