On peut connaître Aden au Yémen à travers les histoires des royaumes de la péninsule sudarabique dont celui de la Reine de Saba. On peut aussi relier ce port au commerce de l’encens et du café, ou encore, pour les plus littéraires, à la dernière demeure de Rimbaud, qui y a vécu onze ans avant de venir à Marseille où il meurt à l’hôpital de la Conception.
La nouvelle exposition du Centre de La Vieille Charité, Aden-Marseille, d’un port à l’autre, riche et vaste, est consacrée aux liens historiques, culturels et humains entre Marseille et ce grand port du sud de la péninsule Arabique. Entre archéologie, histoire et création contemporaine. Point de départ de cette exposition : un ensemble de 25 pièces provenant du Yémen, offertes au Musée d’Archéologie de Marseille au XXe siècle par la Compagnie des Messageries Maritimes et la famille marseillaise Riès, négociants spécialisés dans le commerce du café à Aden. Ces objets rappellent la présence des Marseillais à Aden dès les années 1870, à la faveur de l’ouverture du canal de Suez. Ces pièces dialoguent avec des artefacts et archives prêtés par le musée du Louvre, ainsi que d’autres institutions internationales et collections privées.