Les ministres de l’Intérieur et de la Justice en visite d’urgence à Marseille, promettant une mobilisation totale et plus efficace de l’Etat face à des narcotrafiquants toujours plus puissants, qui viennent encore de tuer. La séquence est déjà vue, seul le casting change. Ce jeudi 20 novembre c’est Laurent Nuñez pour la place Beauvau et Gérald Darmanin, l’actuel garde des Sceaux, qui sont descendus porter le message après l’assassinat, il y a une semaine, de Mehdi Kessaci. «Un crime qui vise à faire peur, qui vise à atteindre la République et l’Etat», a répété Laurent Nuñez, les tueurs semblant avoir voulu atteindre, à travers lui, son frère Amine Kessaci, militant très engagé dans la lutte contre le narcotrafic, qui lui avait déjà pris son frère aîné Brahim il y a cinq ans.
Les deux ministres ont rencontré en préfecture la famille de la victime, désormais également sous protection policière. Avec le meurtre du jeune homme – un acte de professionnels soulignent déjà les enquêteurs –, «nous avons atteint un point de bascule», avait relevé le ministre de l’Intérieur en début de semaine. «Nous avons atteint un point de bascule», estimait déjà son prédécesseur à Beauvau, Bruno Retailleau (LR) il y a presqu’un an jour pour jour lors d’une visite à Marseille, lui aussi accompagné du ministre de la Justice, pour présenter son