Le grand photographe américain fait l’objet d’une superbe rétrospective à la MEP. L’occasion de se pencher sur le parcours d’un moderniste qui pouvait transformer le moindre légume en œuvre d’art.

Comment la liberté vient-elle à l’artiste ? Comment le sage fils d’un médecin et d’une actrice shakespearienne, né en 1886 dans la banlieue de Chicago, deviendra-t-il ce photographe de la modernité la plus aboutie ? Capable de sublimer deux poivrons comme deux corps enlacés. De faire de la faïence blanche des toilettes un trône immaculé et un hommage inversé à la Fontaine de Marcel Duchamp (Toilette, 1926). De donner à deux coquillages imbriqués la volupté d’un embrassement. De faire sentir la chaleur du soleil californien et la douceur parfaite du moment, par le velouté d’un nu chaste sur le pas d’une porte que l’ombre dessine comme une abstraction (son icône, Charis, Santa Monica (Nude in doorway), 1936). La MEP (Maison européenne de la photographie) offre un moment de pure beauté avec « Edward Weston. Modernité révélée », une exposition qui coupe souvent le souffle par sa réunion de vintages (tirages d’époque) et qui consacre l’art et le moment.

Il y a là l’obsession du…

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Le Figaro

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