Devant un magasin Alinéa, à La Mézière (Ille-et-Vilaine), le 18 août 2020. Devant un magasin Alinéa, à La Mézière (Ille-et-Vilaine), le 18 août 2020. DAMIEN MEYER/AFP

Alinéa traverse une mauvaise passe. Une nouvelle fois. L’enseigne française d’ameublement fondée en 1989 a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Aix-en-Provence, jeudi 20 novembre. La société, dont le siège social est situé à Aubagne (Bouches-du-Rhône), entre dans une période d’observation pour six mois, plongeant ses 1 200 salariés dans l’inquiétude.

Filiale de Néomarché, société détenue par la famille Mulliez, la chaîne avait déjà été placée en redressement judiciaire en 2020. Au terme de cette procédure, Alexis Mulliez, son ancien PDG, avait repris Alinéa à la barre du tribunal, toujours avec l’appui de l’Association familiale Mulliez (AFM). Depuis, a été déployé un plan de relance censé augmenter la taille critique du distributeur, développer son offre de produits fabriqués en Europe et mieux le positionner sur un segment alternatif à Ikea, leader incontesté du marché de l’ameublement en France.

En 2023, Alinéa a intégré la chaîne de magasins Zodio, détenue alors par Adeo, structure de tête de Leroy-Merlin, autre distributeur détenu par l’AFM. L’ensemble de ses points de vente ont basculé sous l’enseigne Alinéa en 2024, portant à 36 unités son réseau en France et renforçant sa puissance d’achat. Mais la société n’est pas parvenue à sortir du rouge : en 2024, ses pertes d’exploitation ont atteint 54 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 162 millions d’euros.

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