Toulouse Métropole Habitat a décidé de miser sur deux projets pilotes pour anticiper les défis énergétiques à venir : autoconsommation collective à Castelmaurou et future résidence bioclimatique à Bordelongue.

144 panneaux photovoltaïques ont été installés sur les bâtiments du Hameau d’Estella (illustration) © wjarek / Depositphotos.com
« Anticiper les enjeux énergétiques et climatiques, c’est une responsabilité majeure pour un bailleur social comme le nôtre », déclare Bertrand Serp, président de Toulouse Métropole Habitat. C’est pourquoi il a décidé « d’innover pour permettre à chaque locataire de mieux consommer et de faire des économies, tout en accompagnant la transition écologique du territoire métropolitain ». Et ce, à travers deux projets pilotes : le Hameau d’Estella à Castelmaurou et le projet de résidence Climéa à Bordelongue.
En quoi consistent les projets de Toulouse Métropole Habitat ?
Concernant le premier, il s’agit d’une expérimentation d’autoconsommation collective. En clair, 144 panneaux photovoltaïques ont été installés sur trois des quatre bâtiments du site afin de produire l’énergie nécessaire à l’alimentation de ces immeubles. « Le système permet de mutualiser la production d’électricité solaire entre les parties communes et les logements dont les habitants ont choisi d’adhérer au programme. Aujourd’hui, plus de 50 % des locataires participent à cette démarche, réalisant jusqu’à 40 % d’économies sur leur facture d’électricité grâce à des gestes simples, notamment en privilégiant leurs usages électriques en journée », explique TMH qui est le premier bailleur social de Haute-Garonne à mettre en œuvre un dispositif d’autoconsommation collective.
De son côté, le projet de résidence, dont la livraison est prévue fin 2026, est innovant de par sa conception bioclimatique. Composé de 81 logements répartis en cinq bâtiments, il a effectivement été « conçu pour anticiper le confort d’été à l’horizon 2050 ». Et ce, « sans recourir à la climatisation ». Pour cela, TMH a misé sur « les meilleurs principes de construction passive et de sobriété énergétique : matériaux géo- et biosourcés, enveloppe en terre crue, ventilation naturelle grâce à une double orientation, protection solaire via des loggias équipées de volets persiennes”, mais aussi « des dispositifs de production d’électricité photovoltaïque pour l’eau chaude sanitaire, un système de chauffage géothermique avec “géocooling” pour le rafraîchissement d’été ». En plus de ça, la résidence disposera d’une micro-forêt urbaine de 750 arbres et arbustes « afin de renforcer la fraîcheur et la biodiversité ».