Le médecin des Bleus n’a pas apprécié que son diagnostic sur la blessure de Karim Benzema au Mondial 2022 soit remis en cause par son homologue du PSG.

Didier Deschamps et Daniel Riolo sont entendus ce jeudi devant la 17e chambre d’instruction du tribunal de Paris. Le chroniqueur vedette de RMC est jugé pour diffamation après avoir qualifié le sélectionneur des Bleus de «menteur» concernant la gestion de la blessure de Karim Benzema au Mondial 2022.

Le médecin des Bleus, Dr Franck Le Gall, a été appelé à la barre pour témoigner en faveur de Didier Deschamps et confirmer que la blessure de Karim Benzema était bien assez grave pour justifier le fait que son Mondial soit terminé. Daniel Riolo pense que le staff des Bleus a exagéré l’importance de la blessure pour mettre de côté l’attaquant tricolore.


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Lorsque Karim Benzema se blesse à l’entraînement au Qatar, la Fédération française de football l’envoie passer des examens dans une clinique moderne et réputée, le centre Aspetar de Doha. Un établissement dans lequel se rendent d’ailleurs régulièrement les joueurs du Paris SG et d’autres sportifs blessés.

Franck Le Gall se paie le médecin du PSG

Une fois l’imagerie effectuée, Franck Le Gall constate une lésion de grade 2, assez grave pour considérer que Karim Benzema est forfait pour le reste du tournoi. Le buteur peut donc être libéré. Mais Daniel Riolo aurait eu une discussion avec le médecin du Paris SG, le Dr Chalabi, qui dirige aussi la clinique Aspetar. Et ce dernier aurait eu un avis différent de son confrère sur la blessure de Benzema, estimant que la lésion n’était qu’au stade 1, donc moins grave qu’annoncée par les Bleus. Selon Chalabi, Benzema aurait pu être rétabli avant la fin de la Coupe du monde.

J’ai le droit de ne pas avoir confiance en Aspetar et en Chalabi

Franck Le Gall

Cette lecture de l’IRM a fait sortir de ses gonds Franck Le Gall à la barre. « J’ai le droit de ne pas avoir confiance en Aspetar et en Chalabi, on a l’impression qu’ils ont inventé la médecine. Il y a 50 ans, le Qatar, c’était un caillou. Chalabi, ce n’est plus une référence. Ce n’est pas le bon Dieu, comme Aspetar», s’est-il emporté.

Chalibi un homme «qui donne des leçons»

Le Gall ne porte pas forcément la cellule médicale du PSG dans son cœur. En septembre dernier, le diagnostic établi par Le Gall sur la blessure d’Ousmane Dembélé lors des éliminatoires de la Coupe du monde (face à l’Ukraine) avait été critiqué par le club parisien. «On se fait démonter par le PSG sur des histoires médicales qui n’ont pas lieu d’être. Je n’ai pas d’images (concernant le cas Dembélé), je n’ai pas d’IRM, ils restent avec nous alors que le PSG les déclare blessés. Il était touché à gauche, il se blesse à droite, c’est pas de pot», a ajouté Le Gall qui avait reçu un courrier de Chalabi, un homme «qui donne beaucoup de leçons», selon son confrère.