CRITIQUE – Des nuages de Turner aux coulures de Hockney, comment les artistes signifient-ils l’averse, l’ondée ou le crachin ? Réponse en 150 œuvres météorologiques, réunies bien à l’abri dans le grand patio du palais 1900.
Immanquablement les plus âgés chantonnent du Barbara lorsqu’ils pénètrent dans la rotonde du Musée d’arts. « Il pleut sur Nantes/ Donne moi la main/ Le ciel de Nantes/ Rend mon cœur chagrin »… Ici, dans cette institution de la cité des ducs de Bretagne qui adore faire dialoguer art ancien et contemporain, Marie-Anne du Boullay, responsable des collections du XIXe siècle, a réuni près de 150 œuvres. Toutes, courageusement, parlent du « mauvais » temps qu’il fait. Que l’ondée soit crachin ou averse.
Les murs du vaste patio couverts d’un camaïeu de gris, les nuages qui semblent s’amonceler derrière les grands hublots ménagés par le scénographe Martin Michel et les 3500 m2 de verrière zénithale optimisant tant bien que mal la faible luminosité de cet automne maussade pourraient bien aggraver un spleen naissant. Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, a écrit Baudelaire si sensible aux correspondances.
Mais voilà. Ce qu’on découvre est un enchantement. Car, pour peu qu’on…
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