La grippe arrive. Alors que l’ensemble des indicateurs sont encore à leur niveau de base dans toutes les régions métropolitaines, les premiers indicateurs laissant entrevoir le début de l’épidémie apparaissent. Comme le relève Santé Publique France dans son bulletin hebdomadaire, on note une augmentation des taux de positivité chez les 0-18 ans, marquant un début de circulation des virus grippaux dans cette population.
Les plus jeunes, qui sont souvent les vecteurs des transmissions en raison de leurs nombreuses interactions sociales, en ramenant les virus à la maison après notamment avoir été en classe, contribuent ainsi à diffuser le virus, comme on avait pu le constater avec le Covid-19 lors de la pandémie.
La grippe présente en Île-de-France et en PACA
Comme vous pouvez le constater sur la carte ci-dessous, les départements du quart Sud-Est, de l’Île-de-France et dans une moindre mesure du quart Sud-Ouest sont ceux où la part des cas de grippe dans les passages aux urgences est la plus élevée.
L’Yonne (0,92%), la Seine-et-Marne (0,86%), la Seine-Saint-Denis (0,78%) font partie des départements les plus touchés au même titre que la Haute-Vienne (0,9%) et les Hautes-Alpes (0,81%).
Une augmentation notable dans le quart Sud-Est
En sept jours, l’épidémie a évolué dans de nombreux départements, comme l’illustre la carte ci-dessous qui retranscrit l’évolution de la part de la grippe aux urgences entre la semaine du 3 au 9 novembre et celle du 10 au 16 novembre.
On note une augmentation notamment dans les départements du quart Sud-Est (Gard, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes) ainsi que du Nord-Est (Vosges, Territoire de Belfort Bas-Rhin) , alors que le Sud-Ouest et l’Île-de-France semblent enregistrer un recul.
Mais ce sont les Pyrénées-Orientales qui enregistrent un bond important avec une hausse de plus de 2000%, mais à un niveau toutefois faible.
La vaccination a démarré
Depuis le 14 octobre et jusqu’au 31 janvier, la campagne de vaccination contre la grippe a démarré, et permet une prise en charge à 100% par l’Assurance maladie pour les personnes ciblées : plus de 65 ans, femmes enceintes, les personnes immuno-déprimées ou encore les résidents d’Ehpad.
Comme le rappelle le site du ministère de la Santé, il faut compter une quinzaine de jours pour que les personnes vaccinées soient protégées. Une seule injection est nécessaire. Les personnes n’ayant pas reçu de courrier de l’Assurance maladie peuvent également se faire vacciner, mais à leurs frais.
Lors de l’hiver 2024-2025, on estime à environ 30 000 hospitalisations après passage aux urgences pour grippe/syndrome grippal, environ 17 600 décès toutes causes confondues en excès, et près de 3 millions de consultations chez un médecin pour syndrome grippal.