Quand les températures chutent et que les journées rapetissent,
beaucoup ressentent ce fameux coup de mou qui
accompagne
chaque début d’hiver.
Une lassitude diffuse, un réveil plus
difficile, une motivation qui fond en même temps que la lumière du
jour. La fatigue saisonnière n’a rien d’une fatalité, mais elle
touche une grande partie de la population.

Comprendre d’où elle vient permet déjà de reprendre la main
avant qu’elle ne s’installe durablement. Le premier responsable,
c’est évidemment le manque de luminosité. Avec des
journées qui s’obscurcissent dès la fin d’après-midi et un soleil
capricieux, notre organisme perd ses repères. La lumière régule
notre horloge interne, la fameuse horloge circadienne.

Vous allez enfin retrouver votre énergie estivale

Lorsqu’elle se dérègle, la production de
mélatonine, l’hormone qui pilote le sommeil,
devient chaotique.
Résultat : on peine à se lever, l’énergie stagne et l’humeur
oscille. Beaucoup décrivent un sentiment de brouillard mental ou
d’irritabilité durant cette période. À cela s’ajoutent les
habitudes que l’hiver entraîne bien malgré nous. Les plats
réconfortants prennent la place des repas légers, les soirées
cocooning supplantent les sorties, et l’activité physique est
souvent mise en pause.

De petites dérives qui, accumulées, fatiguent le corps :
excès de sucre, repas plus gras, un peu trop
d’alcool, nuits trop courtes… Notre organisme travaille davantage
pour compenser, ce qui accentue l’impression de lourdeur. Pour
certaines personnes, notamment les femmes et les sportifs, la
fatigue peut également cacher une carence en fer. Ce minéral
essentiel participe au transport de l’oxygène vers les tissus.

La déprime hivernale, un mal qu »il faut
combattre

Quand il vient à manquer, l’organisme tourne au ralenti. Chez
les femmes de plus de 50 ans, cette sensation peut être intensifiée
par les fluctuations hormonales liées à la ménopause. D’où
l’importance, en cas
de fatigue persistante
, de vérifier ses taux. Enfin, le facteur
psychologique joue un rôle majeur. Reprendre le travail après une
période de repos, réorganiser son quotidien après les fêtes ou
jongler avec des obligations professionnelles plus denses peut
générer du stress.

Ce stress, combiné à un manque d’exercice et à une accumulation
de toxines, épuise l’organisme. Le corps récupère moins bien, le
sommeil devient plus agité, et la fatigue se renforce. Mais il
existe une parade simple, naturelle et redoutablement efficace :
s’exposer quotidiennement à la lumière, idéalement dès le matin.
Qu’il s’agisse de lumière naturelle en sortant marcher 20 minutes
ou d’une lampe de luminothérapie, cet apport lumineux recale
l’horloge interne, stimule l’énergie et stabilise
l’humeur. Les experts sont formels : c’est l’un des gestes les plus
puissants pour traverser l’hiver sans sombrer dans la morosité.