• Un enseignant d’une école maternelle publique de Rennes a été victime de propos menaçants de la part d’une famille.
  • Les parents ne souhaitent pas qu’un homme soit en contact avec de jeunes enfants.
  • Pour la porte-parole du gouvernement, les élèves ou les parents n’ont « pas à choisir leur professeur ou le sexe des enseignants ».

Des propos menaçants et une vague de soutien unanime. Au sein de l’école maternelle publique Clôteaux, à Rennes, un directeur de maternelle a été menacé de mort par le père d’un élève, le 10 octobre dernier. Ce dernier refuse que l’enseignant de sa fille soit un homme et a demandé un changement de classe. C’est le rejet de cette demande qui a provoqué l’incident. L’enseignant est en arrêt maladie depuis cette date. 

Devant les policiers, le directeur a écarté un motif religieux. Selon lui, les parents refusent qu’un homme accompagne leur petite fille aux toilettes, avançant que seule une Atsem y est autorisée, et prétextent des risques de pédophilie, même si aucun signalement n’a jamais été fait concernant cette école. 

« L’école, ce n’est pas le supermarché des revendications »

Invitée de « Bonjour ! La Matinale sur TF1 » ce vendredi 21 novembre, Maud Bregeon a dénoncé les menaces à l’égard de cet enseignant. « C’est inadmissible et incompréhensible », a estimé la porte-parole du gouvernement, apportant le « soutien » du gouvernement à « tous les enseignants ».

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« Lorsqu’on est élève ou parent, on ne choisit pas son professeur, on ne choisit pas le sexe des enseignants, on ne choisit pas ses camarades d’école », a souligné la porte-parole du gouvernement ce matin sur TF1. « L’école de la République, c’est l’école pour tous, et ça ne peut pas être autrement. » La responsable Renaissance « reprend à son compte » la formule de son collègue ministre de l’Éducation nationale Édouard Geffray selon laquelle « l’école, ce n’est pas le supermarché des revendications individuelles ». « Il y a eu une réaction extrêmement rapide de l’institution avec des plaintes déposées et une protection fonctionnelle accordée », rappelle en outre Maud Bregeon.

J.C