La RATP se modernise enfin en équipant, lentement, sa flotte de bus de terminaux de paiement sans contact par carte bancaire. Une révolution.
Oublier son ticket ou monter sans monnaie ne devrait bientôt plus être un obstacle dans les bus franciliens. Île-de-France Mobilités accélère la modernisation de son réseau avec l’introduction d’un nouveau dispositif : l’achat d’un ticket de dépannage directement par carte bancaire, depuis une borne installée à bord. Une évolution pensée pour simplifier la vie des voyageurs… mais aussi celle des conducteurs. Mais aussi pour limiter la fraude et donc améliorer les finances de la RATP…
Le déploiement de ces bornes de paiement sans contact est en cours dans les bus de Paris et de la petite couronne. Le principe est simple : en montant à bord, l’usager peut acheter jusqu’à quatre tickets de dépannage en approchant sa carte bancaire du terminal. Une solution conçue avant tout pour les voyageurs occasionnels, les touristes ou ceux qui se retrouvent exceptionnellement sans leur passe Navigo.
@Ile de France Mobilités
Ce système vient compléter l’offre existante, sans remplacer les titres déjà accessibles via Navigo Easy, smartphone ou Navigo Liberté+. Île-de-France Mobilités rappelle d’ailleurs que ces supports restent les plus avantageux : le ticket y est facturé 2 € (contre 2,5 € pour le métro et RER), contre 1,60 € sur Liberté+, présenté comme la meilleure option pour les usagers irréguliers.
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Moins d’attente… et des conducteurs recentrés sur la conduite
L’arrivée de ces bornes répond également à un objectif de fluidité. Aujourd’hui, la vente de tickets à bord peut provoquer des ralentissements en station et mobiliser inutilement les conducteurs, qui doivent gérer une caisse en plus de leur mission première. En automatisant cette tâche, Île-de-France Mobilités espère réduire ces temps d’arrêt et améliorer la vitesse commerciale des lignes.
Pour les chauffeurs, c’est aussi un changement appréciable : fini la manipulation de monnaie ou la gestion des ventes, au profit d’une concentration totale sur la route.
@Ile de France Mobilités
Plus de 1 000 bus sont déjà équipés, soit l’équivalent de la taille du réseau lyonnais. Certaines lignes parisiennes et de proche banlieue disposent d’ores et déjà du dispositif, parmi lesquelles les lignes 74 (Clichy – Châtelet), 66 (Saint-Ouen – Opéra) ou 340 (Argenteuil – Asnières-Gennevilliers).
Le calendrier prévoit une généralisation des bornes sur l’ensemble de Paris et de la petite couronne d’ici l’été 2026, avant un déploiement dans le reste de la région.
Un outil de dépannage, pas une alternative durable
Si le système promet plus de simplicité, Île-de-France Mobilités insiste sur son rôle ponctuel. Le ticket acheté à bord n’est pas pensé pour se substituer aux titres classiques, moins chers et mieux adaptés à un usage régulier.
Reste que cette innovation marque une étape supplémentaire dans la modernisation du réseau francilien, déjà engagé dans une transition vers des solutions de paiement plus fluides et dématérialisées. De quoi réduire les situations d’infraction involontaire… et faciliter le quotidien de millions de voyageurs.
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