Face à la dépen­dance euro­péenne aux aimants chi­nois, l’entre­prise isé­roise MagREEsource, issue en 2020 du CNRS-Institut Néel, passe à la vitesse supé­rieure. Elle va injec­ter pas moins de 50 mil­lions d’eu­ros dans son site de Noyarey pour étendre ses capa­ci­tés de pro­duc­tion et pré­pa­rer la construc­tion de la future MagFactory, pre­mière usine euro­péenne d’ai­mants à grande échelle.

« Ce site est un démons­tra­teur indus­triel qui nous per­met de pro­duire pour des clients, tout en vali­dant nos tech­no­lo­gies. C’est la base qui nous pré­pare à lan­cer la MagFactory dans les meilleures condi­tions », explique Erick Petit, pré­sident et cofon­da­teur de MagREEsource.

Avec cet inves­tis­se­ment, MagREEsource sou­haite conso­li­der son rôle de pion­nier dans la réin­dus­tria­li­sa­tion d’une filière dis­pa­rue en Europe depuis vingt-cinq ans. « Nous avons ici une équipe tech­nique et un labo­ra­toire qui nous per­mettent de carac­té­ri­ser la matière en pro­fon­deur, d’analyser les com­po­si­tions et les micro­struc­tures, et de garan­tir des pro­duits 100 % conformes », pré­cise Erick Petit.

Aimants divers en fin de vie, après démantèlement. Crédit : MagREEsource

Aimants divers en fin de vie, après déman­tè­le­ment. Crédit : MagREEsource

Le site emploie aujourd’hui une cin­quan­taine de per­sonnes et par­ti­cipe à des pro­jets de R&D euro­péens, tout en livrant déjà des clients indus­triels dans des sec­teurs clés comme l’automobile, l’éolien ou la défense.