Publié le
21 nov. 2025 à 12h55
« On ne veut plus pleurer nos mortes », écrit le collectif Féministes en Libournais ce vendredi 21 novembre 2025, au lendemain d’un féminicide à Saint-Ciers-d’Abzac (Gironde). Le meurtre de cette femme de 45 ans intervient à quelques jours de la Journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le 25 novembre. Pour l’occasion, des manifestations sont prévues ce week-end en Gironde.
Plusieurs rendez-vous en Gironde
L’AG Féministe Gironde, qui coordonne le mouvement dans le département, appelle les manifestants à se rassembler à 13h30 place de la Victoire ce samedi. Après les prises de paroles, « le cortège devrait s’élancer aux alentours de 14h en passant notamment devant l’hôpital Saint André et le Tribunal et s’achèvera aux Allées de Tourny », détaille l’AG Féministe.
En complément, l’association Nous Toutes 33 organise des évènements tout le week-end au centre social Saint-Michel, rue Permentade à Bordeaux. Ouvert de 10h à 19h, même pendant la manifestation, le QG féministe proposera des ateliers, arpentages, un espace détente…
Le collectif des féministes en Libournais et le centre rural LGBT+ Nord Gironde organisent de leur coté un rassemblent à Saint-Denis-de-Pile, au parc Bômale à 14h.
« Toutes les 7 heures
Partout en France, plusieurs dizaines de manifestations sont prévues alors que le nombre de féminicides conjugaux a augmenté entre 2023 et 2024 d’après les données de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) publiées ce jeudi.
« Toutes les 7 heures, il y a une femme que son conjoint ou ex-conjoint tue, tente de tuer, conduit à se suicider ou à tenter de se suicider », précise la lettre. Une femme est victime toutes les deux minutes de viol, tentative de viol ou d’agression sexuelle.
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Ce samedi, les manifestants sont donc invités à marcher « contre les féminicides, contre toutes les violences patriarcales, sociales et d’état, contre la destruction des services publics, contre les guerres, les génocides et la montée de l’extrême droite partout dans le monde », écrit l’AG Féministe de Gironde.
« Depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, plus d’un millier de femmes et de filles ont été assassinées en France, continue l’association. Ces féminicides ont lieu dans les foyers comme dans l’espace public, où les femmes trans, migrantes, sans-abri ou en situation de prostitution sont particulièrement visées. »
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L’AG Féministe déplore, entre autres, la baisse des montants alloués par l’État, la fermeture de structures d’accueil et les coupes budgétaires dans les hôpitaux.
Les militants réclament notamment une « loi intégrale contre les violences sexistes et sexuelles inspirée du modèle espagnol, un budget annuel de 3 milliards d’euros pour son application, des moyens pérennes et renforcés pour les associations qui accompagnent les victimes »…
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