Par
Thomas Blanc
Publié le
21 nov. 2025 à 15h00
Le parc de l’Orangerie à Strasbourg fait l’objet d’un grand plan d’évolution et différents projets vont y voir le jour dans les dix prochaines années. Le but étant entre autres de mieux respecter les enjeux climatiques et rendre le parc « favorable à la biodiversité ». Pour cela, l’ancien zoo devient l’Arche de l’Orangerie, un espace où se trouveront en 2026 « une maison de retraite pour animaux de laboratoire » ainsi qu’un centre relais pour la faune sauvage blessée d’ici à 2028. Des changements qui ne plaisent pas à tout le monde.
Fini les animaux sauvages exotiques au parc de l’Orangerie
« Avant, les conditions de captivité des animaux au zoo étaient assez problématiques et certains avaient des problèmes de santé », explique Eva Petrescu, animatrice, médiatrice et soigneuse de la faune sauvage en détresse à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), qui chapeaute, avec d’autres associations locales, le projet.
C’est donc entièrement changé que le zoo va renaître, d’abord avec une maison pédagogique tournée vers les animaux de laboratoire et un centre de soins pour la faune sauvage blessée ensuite.
« Pour ces deux espaces, il n’y aura que des animaux de chez nous, fini les flamants roses du Chili et les rapaces exotiques », précise Mme Petrescu.
« On venait au zoo pour voir des oiseaux exotiques et des singes, pas des renards »
Si la plupart des gens présents à la présentation du plan d’évolution du parc, le mercredi 12 novembre, n’ont pas trouvé à redire concernant ce centre relais pour la faune sauvage blessée, d’autres le voient comme l’effacement d’un pan d’histoire de l’Orangerie.
« On venait au zoo pour voir des oiseaux rares et des singes, pas des renards qu’on croise déjà dans la forêt », s’agace Roland, qui a quitté le palais Joséphine, où te tenait la réunion, immédiatement après la fin de la présentation.
« On priorise le bien-être animal au plaisir de l’usager »
« On comprend l’idée, mais ça enlève la magie et la découverte. J’aimais venir ici pour voyager un peu sans prendre l’avion, maintenant, ce sera juste banal », souffle Mélanie, une mère de famille vivant à la Robertsau.
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En tendant l’oreille près du stand de présentation de l’Arche de l’Orangerie, on ne peut pas ne pas entendre pester un résident sur un ton accusatoire : « On priorise le bien-être animal au plaisir de l’usager, c’est étonnant… »
Marina Lafay, élue référente du quartier de l’Orangerie, balaie cela d’un revers de la main en évoquant des personnes « nostalgiques de leur enfance », précisant que « nos enfants auront toujours un contact avec les animaux, avec l’espèce de hérisson du coin par exemple et des animaux de laboratoire récupérés, et non plus avec des tortues de Floride ».
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