Par
Emilien Jacques
Publié le
21 nov. 2025 à 17h53
Vous n’aurez désormais plus de mal à les trouver. Les agents de la police municipale d’Elbeuf (Seine-Maritime) vont déménager et s’installer dans un lieu beaucoup visible et accessible du public. Dans le même temps, la Ville a annoncé la création d’un dispositif inédit et le début d’une nouvelle collaboration avec la police nationale.
Une police municipale plus accessible
Actuellement au premier étage de l’hôtel de ville, les bureaux de la police municipale d’Elbeuf manquaient de visibilité et certains habitants peinaient parfois à s’y rendre.
« Beaucoup de gens nous cherchaient, admet Stephen Dobremetz, chef du service de police municipale de la ville. Cela va permettre d’avoir moins de monde qui déambule dans le bâtiment. »
« Ça faisait des années qu’on voulait que la police s’installe au rez-de-chaussée, complète le maire, Djoudé Merabet. La police municipale sera directement au contact du public. »
Intervenir plus facilement
Mais ce déménagement dans les anciens locaux du gardien, situés sous le porche de la mairie, comporte également une dimension sécuritaire, de par sa proximité avec le service d’accueil.
Une position plus pratique pour « intervenir en cas de problèmes », explique Stephen Dobremetz, qui fait référence aux agressions verbales ou physiques que peuvent subir les employés chargés d’accueillir le public.
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
« On est aussi plus proche des véhicules », ajoute le policier. Globalement, les neuf policiers municipaux elbeuviens vont gagner en vitesse d’intervention et aussi en confort.
Un espace plus confortable
Ces nouveaux locaux d’environ 100 mètres carrés vont comprendre, en plus des bureaux, une salle de réunion, une salle de pause, un vestiaire pour femmes. L’armurerie se trouvera, quant à elle, dans un sous-sol sécurisé.
Il fallait absolument qu’on déménage, on commençait à être à l’étroit.
Stephen Dobremetz, chef du service de police municipale d’Elbeuf.
D’autant plus que ce transfert des services de police amène avec lui la création d’un nouveau dispositif qui ne pourra que satisfaire les agents et la municipalité.
Une vidéosurveillance centralisée
La présentation des nouveaux locaux de la police municipale a permis de confirmer la création d’un Centre de supervision urbaine (CSU), déjà évoquée par Djoudé Merabet il y a un an.
Il s’agit d’une salle dédiée au visionnage en temps réel des vidéos des caméras de surveillance de la ville, qui hébergera de grands écrans. La taille de la pièce permettra aux policiers d’avoir le recul nécessaire pour un meilleur décryptage des images.
Mais un CSU a aussi la caractéristique de pouvoir transmettre les données de vidéosurveillance à la police nationale.
Il y a ce qu’on appelle une transmission de flux vers la police nationale. Le commissariat de Rouen [Brisout-de-Barneville] peut prendre la main sur le flux de vidéos de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Caudebec-lès-Elbeuf et Elbeuf.
Gregory Arlaud, chef de circonscription de la police nationale de Rouen.
Un service centralisé encore peu répandu dans la région puisque seules les communes de Rouen, Le Petit-Quevilly et Le Grand-Quevilly en sont dotées. « Ce sont des projets qui sont envisagés depuis longtemps mais qui demandent du temps », ajoute Gregory Arlaud.
Pas avant 2026
Des travaux de raccordement seront nécessaires à la mise en place de ce CSU, pour un coût de 10 000 euros pris en charge par la commune. « Un investissement à la hauteur de ce qu’on peut attendre de ce dispositif », selon Djoudé Merabet.
Un dispositif qui sera donc instauré après l’emménagement de la police municipale dans ses nouveaux bureaux, soit à la fin du mois de janvier 2026.
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.