Rouen ne s’est jamais imposé au Chambéry Savoie Stadium

Le SO Chambéry, qui a réussi à se sortir in-extremis du piège tendu par la lanterne rouge, Tarbes, en Bigorre, samedi dernier, et ramené les quatre points de sa deuxième victoire (21-18) à l’extérieur de la saison après Bourgoin, a gagné une place au classement (4e) avant de recevoir le Rouen Normandie Rugby ce samedi (15 heures) au Chambéry Savoie Stadium.

Des Normands qui ont essuyé deux gros revers en Savoie la saison passée, en mars d’abord dans un choc premier-deuxième de saison régulière alors (37-20), puis en demi-finale d’accession le 10 mai (39-22). Le Chambéry Savoie Staidum, dont les Rouge et blanc rouennais n’avaient jamais foulé la pelouse synthétique de leur histoire puisqu’ils étaient encore pensionnaires de Pro D2 en mai 2024 et la nouvelle enceinte chambérienne a été inaugurée fin septembre 2023, ne leur a pas, pour l’instant, porté chance et réussite.

La phrase

Seulement neuvième à l’heure actuelle (24 points), Rouen, candidat affiché à la montée en Pro D2, est déjà à 11 points de la sixième et dernière place qualificative détenue par Massy, et 13 de Chambéry (37 points). Les Normands doivent rattraper le temps perdu après plus du tiers de la saison régulière disputé (11 sur 26 journées) et notamment ses deux défaites à la maison contre Suresnes (12e) et Bourgoin (11e).

« C’est une équipe qui nous ressemble, qui joue bien au rugby, forte sur les fondamentaux, mais surtout, même s’il y a eu des gros scores en notre faveur sur nos deux confrontations ici la saison passée, c’est une équipe qui se déplace bien. Donc, la rencontre n’est pas jouée sauf si on fait un match plein dès la première minute pour tenir en respect leurs ambitions clairement affichées en conférence de presse de venir chercher ici les points qui leur manquent aujourd’hui », avertit le co-entraîneur du SOC en charge des avants, Jonathan Garcia.

« Ça va se jouer à un ou deux points pour le haut de tableau à la fin de la saison et les confrontations avec des équipes comme Rouen, même s’ils ne sont pas forcément dans les six premiers à l’heure où l’on parle, mais ils vont y être en fin de saison, elles ont un gros enjeu ».

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Le SOC pour rester invaincu à domicile tout 2025

En cas de succès (ou de nul) contre Rouen pour ce qui constitue, ce samedi, son dernier match à domicile avant la trêve de Noël (il restera deux déplacements le 6 décembre à Suresnes, puis le 13 décembre à Bourg-en-Bresse [le match a été décalé du vendredi au samedi, même heure 19h30]) pour la première journée retour de la phase régulière, le SOC resterait invaincu sur l’ensemble de l’année 2025, à cheval sur deux saisons, avec au total 10 succès jusque-là pour autant de rencontres jouées sur leurs terres.

Dont sept bonifiés, si l’on compte la demi-finale contre Rouen de mai dernier, et les déjà quatre victoires à cinq points en cinq réceptions cette saison 2025-2026.

L’infirmerie du SOC désemplit encore

Après les retours de blessures victorieux à Tarbes de Jean-Baptiste Grenod, Colin Lebian et Will Spencer, en plus du longtemps absent Maewen Sao (épaule luxée opérée) qui a pu enchaîner deux matches après Niort, le pilier Tom Petit et le 3e ligne Camille Baz-Marcoz (douleurs dorsales tous les deux) ainsi que l’arrière Jules Chaffiotte (épaule) ont retrouvé l’entraînement collectif cette semaine.

Et sont sélectionnables dès le match de Rouen, tout comme le talonneur argentin José-Luis Gonzalez (fin de carton bleu commotion).

En revanche, forfait à l’échauffement samedi dernier à Tarbes alors qu’il devait être titulaire au centre, Joseph Exshaw (déchirure au mollet) restera en dehors du groupe sans doute jusqu’à la trêve de Noël et a rejoint à l’infirmerie le 2e  ligne Corentin Astier (douleurs à la voûte plantaire), absent depuis Niort, le pilier gauche Gela Murusidze (cheville) et le centre Ethan Randle (ischio).

L’infirmerie désemplit donc de manière conséquente, malgré un bloc où le SOC a enchainé les longs déplacements à Niort et Tarbes, et des combats durs, y compris à la maison contre Massy.

« Les coaches sont obligés de se creuser les méninges pour faire leurs choix de joueurs quand il y a du monde sur le pont et on aime ça, nous, les préparateurs physiques », se réjouissait le directeur de la performance Benjamin Simond-Cote à deux jours de l’affrontement avec Rouen.

Le choc des meilleurs marqueurs d’essais de la Nationale

Le 3e ligne de Rouen Lucas Costa est en tête du classement des marqueurs d’essais de Nationale avec 6 réalisations en 11 journées (et seulement 7 feuilles de match pour celui qui aussi jouer centre). Mais il partage ce fauteuil de leader avec le talonneur du SOC Quentin Beaudaux (6 essais également, le plus souvent à la conclusion de ballons portés collectifs).

Tous les deux avaient marqué un essai lors de la confrontation de saison régulière du 7 mars dernier à Chambéry (37-20 pour le SOC)