Dans une publi­ca­tion sur son compte Linkedin, Patrick Mouratoglou est revenu sur les récents propos de Novak Djokovic concer­nant son fils, Stefan, et sa passion pour le tennis. Et après avoir donné un conseil à ce dernier, l’en­traî­neur fran­çais a expliqué pour­quoi il était diffi­cile pour un père d’être égale­ment coach de son enfant. 

« C’est la mission de tous les parents. Car coacher, ce n’est pas « soutenir ». Coacher, c’est entrer soi‐même dans l’arène. La plupart des parents qui coachent leur enfant ne le font pas pour lui, mais parce qu’ils veulent faire partie de l’his­toire. Mais ils ne sont pas formés pour cela. Ils n’ont pas la distance, l’ex­pé­rience ou la sépa­ra­tion émotion­nelle néces­saires. Novak le sait mieux que quiconque. Son père était extrê­me­ment impliqué dans ses débuts. À un moment donné, Novak a dû lui dire : « S’il te plaît, éloigne‐toi. J’ai besoin de me construire en tant que personne. J’ai besoin de toi en tant que père, pas en tant que coach. Et c’est pour­quoi cela peut devenir dange­reux. Lorsqu’un joueur perd, ce qui arrive tout le temps, la néga­ti­vité émotion­nelle devient partagée. Il n’y a pas de tampon. Cela nuit à la rela­tion au quoti­dien. Et le lien entre un parent et un enfant est infi­ni­ment plus impor­tant que n’im­porte quel résultat au tennis. »