IDFM, quésaco ? Le mille-feuille administratif a souvent de quoi dérouter les Français. En matière de transports en commun, nombre de Francilien(ne)s peinent à identifier qui fait quoi entre la Région Île-de-France, les communes et les opérateurs historiques que sont la SNCF ou la RATP.

Sur le papier, la répartition des rôles est claire. L’ancien Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif), rebaptisé Île-de-France Mobilités (IDFM) en juin 2017, finance et pilote l’ensemble du système. Cette autorité est administrée par des élus issus du conseil régional et dirigée par Valérie Pécresse (LR), la présidente de région.

Le logo et les couleurs bleu, blanc et gris d’IDFM s’affichent désormais sur la plupart des bus, trams et trains. Cette politique porte-t-elle ses fruits ? D’après un sondage Ipsos effectué en octobre auprès de 2 000 Franciliens, la notoriété d’IDFM est en progrès.

Les trois-quarts des sondés disent « voir de quoi il s’agit » quand ils entendent parler de cette administration quand 21 %, en revanche, « ne voient pas précisément ». L’étude affirme par ailleurs que 79 % ont une « bonne image » de cette institution, soit huit points de plus qu’en 2019. Ils sont 65 % à déclarer avoir une « bonne image des transports » en général, 17 points de plus qu’il y a six ans ! Enfin, 63 % jugent que l’état des transports en commun s’est amélioré depuis la fin de la crise sanitaire du Covid-19.

« Il reste beaucoup à faire »

« Globalement, le sentiment général est à la satisfaction, même s’il reste beaucoup à faire et que certaines lignes sont encore en difficulté », observe-t-on chez IDFM. Dans le détail, les modes de transport les plus appréciés des Franciliens sont le tramway (85 % de satisfaits), les trains Transilien (75 %) et les bus (74 %). Le métro arrive ensuite. Il compte 30 % d’usagers « plutôt pas satisfaits » ou « pas du tout satisfaits ». Le RER est en fin de classement, avec 36 % d’insatisfaits.

L’opinion publique est plus partagée sur d’autres aspects. Un quart des répondants juge que la propreté « a changé en mal » depuis 2019 et 30 % estiment aussi que la sécurité s’est dégradée. Quant à la billettique et aux nouveaux moyens pour acheter un titre de transport, sur smartphone notamment, elle suscite des réactions tranchées : un quart des sondés trouve que cela a changé en mal (+ 11 points) quand 62 % y voient des changements positifs (+ 19 points). « Il y a eu beaucoup de nouveautés, ce sont de nouvelles habitudes qui demandent du temps », note IDFM.

L’étude Ipsos, commandée par Île-de-France Mobilités, ne porte pas sur les tarifs, qui évoluent chaque année d’un montant égal au taux d’inflation relevé de 1 %, depuis un accord financier signé en 2023. Dans une étude de l’Ifop publiée le 12 novembre, les habitants de la région parisienne étaient 53 % à se dire plutôt satisfaits des transports. Mais ils étaient 45 % à les trouver « trop chers par rapport à leur qualité de service ». C’est 6 points de plus qu’au plan national. Le signe d’une exigence à prendre en compte sur un territoire où les transports collectifs sont vitaux et massivement utilisés.