• Une silhouette grandeur nature de l’astronaute français était exposée sur un sentier de la commune de Beaumont-du-Ventoux, aux côtés d’autres statues.
  • Mais quelques jours seulement après son installation, elle a été dérobée : la mairie a déposé plainte, signalant la présence de « pièges photographiques », précieux pour l’enquête.
  • Thomas Pesquet a lui-même réagi ce vendredi, appelant les voleurs à restituer la statue.

Elle n’a été exposée que quelques jours à peine. Une statue représentant l’astronaute Thomas Pesquet (nouvelle fenêtre), exposée aux côtés de plusieurs autres silhouettes représentant des figures historiques du monde des sciences, a été dérobée à Beaumont-du-Ventoux (Vaucluse). Après avoir lancé un appel aux malfaiteurs, resté sans réponse, la municipalité a décidé de porter le dossier devant la justice, tandis que le principal intéressé a également réagi. 

La sculpture du premier Français commandant de bord de la Station spatiale internationale (nouvelle fenêtre) se trouvait sur le sentier Jean-Henri Fabre, aux côtés de plusieurs autres, dont celui du naturaliste qui donne son nom à ce chemin, ou encore les chercheurs Louis Pasteur, Marie Curie et Antoine Lavoisier. L’objectif était de proposer un parcours pédagogique, notamment pour les classes vertes, explique la radio locale Ici Vaucluse (nouvelle fenêtre). 

Un ultimatum de 48 heures donné par la municipalité, en vain

La silhouette de Thomas Pesquet était installée depuis quelques jours seulement dans cette forêt au pied du Ventoux, quand elle a été démontée et s’est volatilisée, tandis que les autres sont restées en place. Les faits se sont déroulés « entre le 7 et le 10 novembre », ont indiqué les gendarmes à La Provence (nouvelle fenêtre). 

Il y a une dizaine de jours, le maire de Beaumont-du-Ventoux Alain Brémond annonçait ainsi sur Facebook que le « personnage » de l’astronaute normand de 47 ans (nouvelle fenêtre) avait été « dérobé », appelant les « personnes malveillantes » à l’origine de ce vol à « ramener la structure dans les 48 heures ». Pour cause, les voleurs ont laissé derrière eux des indices de taille, qui devraient permettre de les identifier facilement : « des outils ayant servi au démontage ont été retrouvés ; la gendarmerie pourra relever vos empreintes », avait notamment signalé l’édile de cette petite commune de quelque 300 habitants. 

Le message a ensuite visiblement été mis à jour, une fois le délai écoulé : « Aucun retour n’a été constaté », a déploré Alain Brémond. La mairie a donc décidé de porter plainte. « Les pièges photographiques installés ayant permis d’établir des éléments concrets, une plainte officielle a été déposée auprès de la gendarmerie », a déclaré le maire.

« De la bêtise humaine » : le maire de la commune en colère

« C’est un truc de 1,80 mètre, à 1.800 euros. Quelqu’un est venu le déboulonner. C’est l’imbécilité de quelqu’un qui ne respecte pas ce qui est fait pour découvrir le Ventoux », a tonné Alain Brémond auprès de la radio ICI Vaucluse. « Pourquoi voler une statue qui est à tout le monde ? C’est de la bêtise humaine dans un monde où personne ne respecte plus quoi que ce soit », s’est-il encore irrité. 

Quant à Thomas Pesquet, il a réagi ce vendredi 21 novembre à l’article de la radio locale, qui présentait la statue comme de « taille réelle ». « Je m’offusque car la taille réelle est décrite à 1m80… C’est ma carrière de basketteur qui est en jeu », a ironisé l’astronaute, qui mesure en réalité 1m84, et avait confié en 2017 à Paris Match (nouvelle fenêtre) que son « autre rêve était d’être basketteur ». Avant de réagir sur le fond : « Rendez la statue, sérieux », a-t-il lâché. 

« L’enquête est désormais en cours », a indiqué le maire de la commune sur Facebook. Les militaires de la communauté de brigade de Vaison-la-Romaine en ont la charge, a indiqué un gendarme à La Provence. 

M.L.