Le criminel d'origine corse, Joseph-Thomas Recco alias Tommy Recco, s'exprime lors de son procès, le 06 juin 1983, à Draguignan.

ERIC GAILLARD / AFP

Le criminel d’origine corse, Joseph-Thomas Recco alias Tommy Recco, s’exprime lors de son procès, le 06 juin 1983, à Draguignan.

Joseph Thomas, surnommé « Tommy » Recco, a passé 62 années de sa vie derrière les barreaux. Il est décédé à l’âge de 91 ans jeudi soir à l’hôpital de Marseille, a-t-on appris vendredi 21 novembre de sources proches du dossier. Il est le détenu français qui a passé le plus de temps en prison.

« Il est mort de vieillesse », a précisé la même source à l’AFP, confirmant une information de France 3 Corse. Souffrant d’un cancer, il avait été transféré en octobre 2024 du centre pénitentiaire de Borgo, en Corse, vers le centre de détention de Salon-de-Provence, au sein d’une structure hospitalière sécurisée pour détenus. Plus récemment, il avait été déplacé vers une autre prison des Bouches-du-Rhône, celle de Luynes.

Né le 10 mai 1934 à Propriano, Tommy Recco avait été condamné à ses 28 ans à la réclusion criminelle à perpétuité pour la première fois, pour le meurtre d’un garde-pêche en Corse.

Libéré en 1977, il avait de nouveau été condamné à la perpétuité en 1983 pour deux triples meurtres, commis à quelques semaines d’intervalle. Le premier a eu lieu à Béziers, dans l’Hérault, en décembre 1979, lorsqu’il a tué trois caissières d’un supermarché, dans la salle où l’on comptait la recette.

Le second s’est déroulé à Carqueiranne, dans le Var, en janvier 1980, et a coûté la vie à une fillette de 11 ans, à son père et à un voisin, tués d’une balle dans la tête avec le même revolver calibre 357. Dans les deux cas, les enquêtes balistiques ont établi le lien entre les crimes.

Tout au long de sa vie, Tommy Recco a toujours nié être l’auteur de ces meurtres, affirmant avoir été victime d’une machination. Malgré les preuves et les condamnations, il n’a jamais reconnu sa culpabilité.

Depuis plusieurs années, il avait formulé plus d’une vingtaine de demandes de libération anticipée, toutes refusées en raison du risque de récidive jugé trop élevé.