Les Jeunes Européens de Kehl et du Bade-Wurtemberg organisent un rassemblement dimanche 23 novembre à 14 h sur le parvis de la gare de Kehl contre les contrôles aux frontières dans l’espace Schengen.

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Eva Chibane

Publié le 21 novembre 2025  ·  

Imprimé le 22 novembre 2025 à 03h34  ·  

Modifié le 21 novembre 2025  ·  

1 minute

De l’autre côté du Rhin, Les Jeunes Européens sont en colère. Selon eux, plus d’un tiers des États membres de l’espace Schengen ont réintroduit des contrôles aux frontières. « Ces contrôles perturbent durablement le quotidien des personnes vivant à Kehl et ailleurs le long de la frontière franco-allemande ou germano-suisse », précise l’organisation.

Des contrôles qui se renforcent et « violent désormais également le Code des frontières Schengen, qui limite la durée des contrôles aux frontières intérieures », ajoutent les organisateurs. Ils soulignent les effets symboliques et culturels de la réapparition des frontières : 

« La liberté de circulation, que les jeunes considèrent comme acquise et qui est un symbole de l’intégration et de l’identité européennes, est remise en question à grande échelle. »

Politique symbolique et coûteuse

Les organisateurs dénoncent également l’inefficacité de ces contrôles : 

« Selon le syndicat de police, les contrôles aux frontières intérieures sont inefficaces pour lutter contre la migration irrégulière, car les points de contrôle fixes sont faciles à contourner et une surveillance globale n’est pas possible. Il s’agit donc d’une politique symbolique coûteuse qui implique également une charge de travail nettement accrue pour la police, incapable de garantir la sécurité ailleurs. »

Selon une étude d’Allianz Trade de septembre 2024 citée par les Jeunes Européens, les contrôles aux frontières pourraient coûter à l’économie allemande 11,5 milliards d’euros par an.

Grandir sans frontières

« En tant que jeune génération, nous avons grandi sans frontières. Ici, l’une des réalisations fondamentales de l’UE et notre identité européenne sont attaquées », dénonce Sarah Reisinger, présidente des Jeunes Européens du Bade-Wurtemberg.

Le rassemblement s’inscrit dans le cadre de la campagne « Don’t touch my Schengen », lancée en 2016 par les Jeunes Fédéralistes Européens, qui militent pour la protection de la libre circulation en tant que droit fondamental des citoyens européens.

Y aller

Dimanche 23 novembre, devant le parvis de la gare à Kehl. 14 h.